Dans une déclaration rendue publique dans l’après-midi du mardi 10 janvier 2022, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) a fustigé l’inculpation de l’ex leader du FNDC, Abdourahmane Sano pour « participation à une réunion publique non déclarée ».
L’alliance pilotée par Cellou Dalein Diallo, a dénoncé « fermement » cette inculpation qui selon elle, constitue une «violation manifeste du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacré à l’article 34 de la Charte de la transition qui, dans son article 8 alinéa 2, dispose également qu’« aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains ».
D’après l’ANAD, ces actes jugés « liberticides violent également les engagements internationaux de la Guinée, notamment l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et l’article 11 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ».
L’ANAD déplore le fait que la justice qui devrait servir de boussole et de recours « est vite retombée dans les dérives autoritaires du passé ».
« La remise en cause des droits et libertés fondamentaux, notamment le droit de manifester, les libertés d’expression, de réunion et d’association, la détention arbitraire de leaders politiques et de la société civile et l’exil forcé de certains d’entre eux, sont des illustrations éloquentes de ces dérives autoritaires. C’est pourquoi l’ANAD condamne énergétiquement ces violations graves et récurrentes des droits humains ainsi que l’instrumentalisation à outrance de la justice par le CNRD à l’effet de museler toute opposition à sa gestion unilatérale de la transition », martèle l’alliance.
L’ANAD a fini sa déclaration en invitant ses « militants et sympathisants, ainsi que tous les Guinéens épris de liberté et de justice, à se mobiliser pour défendre nos droits et libertés et nos acquis démocratiques ».
Amadou Tidiane Diallo