Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) a exprimé son regret face à la mise en œuvre d’une décision du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), bien que celle-ci fasse l’objet d’une contestation devant la Cour suprême.
Dans une déclaration rendue publique, le FFSG a dénoncé la persistance des violations des lois et libertés fondamentales dans le pays. L’organisation a également signalé que ses tentatives répétées de recours auprès de la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire de Guinée, n’ont jusqu’à présent donné aucun résultat.
Le FFSG, fidèle à son engagement pour la stabilité économique, sociale et politique du pays, a misé sur le recours judiciaire pour contester un décret conférant aux gouverneurs de région le pouvoir de nommer les présidents des conseils de district et de quartier. Selon le Forum, cette démarche vise à renforcer la paix et le respect des droits dans un contexte de transition politique marqué par l’absence de dialogue sincère.
Cette requête, déposée le 9 octobre 2023 sous le numéro 1809, a été introduite par l’avocat Maître Maurice Saa Tolno. Elle demande l’annulation du décret pour abus de pouvoir. Un procès-verbal a d’ailleurs été établi par Maître Mamady Sidibé, huissier de justice, le 19 septembre 2023, constatant l’absence physique du décret tant au sein du MATD qu’au Secrétariat général du gouvernement.
Cependant, le FFSG déplore qu’en dépit de plus d’un an de silence de la Cour suprême, le MATD ait commencé à appliquer ce décret, qu’il avait lui-même affirmé ne jamais avoir reçu en version physique. Cette situation est perçue par le FFSG comme un nouvel abus de pouvoir, portant atteinte à la stabilité du pays.
Face à cette impasse, le FFSG, tout comme une grande partie des citoyens guinéens, s’interroge sur les voies de recours institutionnel encore disponibles face à ce qu’il considère comme des violations systématiques des droits et libertés.
Abdoul chaolis Diallo