La France a exprimé, vendredi 18 octobre 2024, son inquiétude face à la disparition de deux figures majeures de la société civile guinéenne, Mamadou Billo Bah et Foniké Mengué, enlevés à Conakry le 9 juillet dernier. Lors d’un point de presse, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a affirmé que Paris suit de près cette affaire et exige des éclaircissements.
Une situation préoccupante
Christophe Lemoine a insisté sur l’urgence d’apporter des réponses aux familles des disparus. « Le message adressé aux autorités guinéennes est clair : toute la lumière doit être faite sur les circonstances de ces enlèvements, et des réponses doivent être données aux inquiétudes légitimes des proches », a déclaré le porte-parole. Cette prise de position de la diplomatie française marque une volonté de Paris de ne pas laisser cette affaire dans l’ombre.
Un dialogue rigoureux entre Paris et Conakry
Face aux critiques des ONG et des députés français qui dénoncent un laxisme de la France sur les violations des droits humains en Guinée, Christophe Lemoine a défendu une diplomatie active. « Nous avons un dialogue constant et exigeant avec les autorités guinéennes. Le cas de Mamadou Billo Bah et Foniké Mengué a été évoqué à plusieurs reprises », a-t-il précisé, soulignant que Paris continue de suivre cette situation avec la plus grande attention.
Cette déclaration intervient alors qu’un groupe de parlementaires français a décidé de mettre sur pied une commission d’enquête pour évaluer la nature des relations franco-guinéennes, notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire.
Respect des institutions guinéennes
Interrogé sur les conséquences potentielles de cette affaire sur les relations bilatérales, Lemoine a prudemment rappelé que la France respecte les institutions guinéennes et les enquêtes en cours. « Une enquête a été ouverte en Guinée, et nous respectons pleinement ce processus. Nous attendons les conclusions de cette enquête, tout en restant en contact avec les autorités guinéennes », a-t-il affirmé.
Toutefois, le porte-parole a rappelé que la France reste préoccupée par cette disparition, soulignant que la résolution rapide de cette affaire est essentielle pour les relations futures entre les deux pays.
Une attente sous tension
Paris attend les conclusions de l’enquête en cours en Guinée, mais ne cache pas son impatience. « Cette affaire n’est pas mise de côté dans nos échanges avec Conakry. Nous suivons de près le processus judiciaire et attendons des résultats concrets », a conclu Christophe Lemoine.
Si cette disparition n’est pas rapidement éclaircie, elle pourrait bien peser sur l’avenir des relations franco-guinéennes.
Algassimou L Diallo