La récente installation de conseils de quartiers, désignés par l’administration de la transition, suscite des tensions dans plusieurs régions de la Guinée. De Conakry aux zones rurales, des voix s’élèvent pour dénoncer ce choix imposé par les autorités, qui divise la population. Parmi les opposants à cette mesure figure Dr. Faya Millimono, président du Bloc Libéral, qui plaide pour une désignation démocratique de ces responsables locaux.
Selon Dr. Millimono, les chefs de quartiers et de districts devraient être élus par les citoyens eux-mêmes, et non nommés par décret. Il dénonce cette démarche qui, selon lui, ne favorise pas la légitimité des représentants de proximité. « Lorsque sous Alpha Condé, deux partis politiques avaient trouvé un compromis pour imposer la nomination des chefs de quartiers par décret, je m’y suis opposé. Récemment encore, nous avons réaffirmé notre position lorsque des textes ont entériné cette nomination : ce n’est pas la bonne direction, » a déclaré Dr. Millimono.
Pour lui, la légitimité de ces représentants, qu’ils soient à la base, au parlement ou à la tête de l’État, est essentielle à la paix et à la stabilité du pays. « Sans cette légitimité, espérer une paix durable reste une illusion, » conclut-il, appelant à une refonte démocratique du processus de désignation des conseils locaux en Guinée.
Saliou Keita