Le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, s’est exprimé récemment sur l’état des finances publiques guinéennes. Selon lui, le pays parvient à maintenir son endettement et son inflation sous contrôle grâce à une politique de gestion stricte et rigoureuse. Il a salué les efforts du gouvernement, mettant en avant l’impact positif de cette approche sur la croissance économique.
« Malgré l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures, nous avons réussi à stabiliser le niveau de croissance. C’était un pari difficile, mais nous l’avons tenu. Selon les certifications du FMI et de la Banque mondiale, la Guinée a atteint un taux de croissance de 6,1 %. Ce chiffre représente le double de la moyenne de l’Afrique subsaharienne. C’est une performance remarquable qu’il faut attribuer à la gouvernance du CNRD », a-t-il déclaré.
Mourana Soumah a également mis en avant le niveau de déficit budgétaire, qui se situe autour de 3 %. « À titre de comparaison, le Sénégal vient de voter une loi de finances prévoyant un déficit de 7 %. Une telle situation creuse le taux d’endettement par rapport au PIB et expose à de nombreuses vulnérabilités dans la gestion publique. En Guinée, le taux d’endettement est l’un des plus faibles du continent, à hauteur de 32 %. Pendant que d’autres pays voient leurs ressources absorbées par le remboursement de la dette, nous parvenons à maintenir un niveau d’investissement soutenu », a-t-il expliqué.
Le ministre a attribué cette réussite à une politique budgétaire saine. « Nous n’avons pas recours à la planche à billets. Ce que nous encaissons est directement utilisé pour couvrir les dépenses d’investissement. Cette rigueur budgétaire est le fruit d’une discipline sans faille, que je tiens à saluer au regard de mes 25 années d’expérience dans l’administration économique et financière », a-t-il affirmé lors de l’émission « On fait le point ».
Alors que plusieurs pays africains font face à des niveaux d’endettement alarmants, la Guinée semble se démarquer par une gestion financière exemplaire. Une situation qui, selon le ministre, est déterminante pour maintenir la souveraineté économique du pays et préparer l’avenir.
Algassimou L Diallo