La visite controversée d’Alhoussein Makanéra Kaké à Kankan, sous la bannière de la Synergie Général Mamadi Doumbouya 2025, a déclenché une tempête politique au sein du RPG Arc-en-ciel. Lors de l’assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi 25 janvier 2025, Mohamed Lamine Kamissoko, membre influent du bureau politique national du parti, a dénoncé sans détour ce qu’il qualifie de « trahison orchestrée » par des acteurs politiques qu’il considère comme des opportunistes.
Makanéra et ses alliés sont accusés de manœuvres visant à ébranler le RPG dans son bastion traditionnel. « Nous considérons ces traîtres comme des légionnaires politiques auxquels on a confié une mission de déstabilisation », a lancé Mohamed Lamine Kamissoko devant une foule attentive.
Une accusation de « nomadisme politique »
Mohamed Lamine Kamissoko a tiré à boulets rouges sur Makanéra, le qualifiant d’abeille butinant « de fleur en fleur », illustrant ainsi son instabilité politique. « En politique, la fidélité est essentielle. Quand un leader déclare que la politique n’est pas une religion, il ne mérite pas la confiance. Leur instabilité, leur passage de parti en parti, prouve leur opportunisme », a-t-il martelé.
Une alerte à la vigilance
Le RPG Arc-en-ciel, qui se considère sous attaque, appelle ses structures de base à la plus grande vigilance. Mohamed Lamine Kamissoko a révélé que des « anciens alliés », désormais opposants, tentent de s’infiltrer dans les rangs du parti pour le discréditer et semer le doute parmi les militants.
« Des responsables locaux ont été approchés par ces individus qui se présentent comme des amis du président Alpha Condé. Leur objectif est clair : dénigrer le professeur Alpha Condé et fragiliser notre parti. Mais grâce à la vigilance de nos responsables à Kankan, ils n’ont pas réussi à infiltrer nos structures », a-t-il souligné, tout en exhortant les autres préfectures à imiter cette résistance.
Un « coup d’État politique » en préparation ?
La direction nationale du RPG soupçonne un plan bien ficelé visant à parcourir les 33 préfectures pour organiser ce qu’ils appellent un « coup d’État politique ». « Ces missionnaires ont été dotés de moyens considérables pour tenter de déstabiliser le RPG. Mais, nous sommes prêts. Aucun allié ou mouvement de soutien ne représente le parti sur le terrain sans une autorisation officielle », a précisé Kamissoko avec fermeté.
Un appel à resserrer les rangs
Le message du RPG est clair : il faut resserrer les rangs pour contrer ces tentatives. Mohamed Lamine Kamissoko a demandé à toutes les structures, de la Basse-Guinée à la Forêt, de rester en alerte et de barrer la route à ces prétendus émissaires.
Conclusion : Alors que le RPG Arc-en-ciel se bat pour préserver son unité et sa base militante, cette nouvelle crise interne pourrait redéfinir les alliances politiques à l’approche des prochaines échéances électorales. La question reste ouverte : cette offensive dénoncée par le RPG est-elle le signe d’une recomposition politique plus large ou une simple stratégie d’intimidation ? Seule l’évolution des événements le dira.
Saliou Keita