C’est un verdict sans appel, une sentence qui scelle définitivement le sort des résidences de Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo. Ce jeudi 13 février 2025, la Cour suprême a rendu son arrêt, mettant un point final à une bataille judiciaire de trois ans. Un combat acharné contre l’État guinéen, mais dont l’issue était, peut-être, écrite d’avance.
D’un revers de la main, la plus haute juridiction du pays a invalidé les décrets d’attribution des deux propriétés. Illégaux, disent les juges. Ces mêmes toits sous lesquels les anciens Premiers ministres ont vécu et mené tant de batailles politiques ne leur appartiennent plus. Le couperet est tombé, tranchant net tout espoir de retour.
L’histoire remonte à février 2022, au temps de l’opération dite de « récupération des domaines de l’État ». Un slogan, une offensive, une volonté affichée de remettre de l’ordre. La Direction générale du patrimoine bâti avait signifié aux deux hommes politiques qu’ils devaient partir. Expulsion manu militari, portes closes derrière eux.
Mais Sidya et Cellou ne l’entendaient pas ainsi. Ils avaient saisi la justice, espérant faire valoir leurs droits. D’abord le tribunal de Dixinn, qui s’était dérobé en affirmant son incompétence. Puis la Cour suprême, dernier recours… et dernier espoir.
Aujourd’hui, ce dernier espoir s’est envolé. La décision est définitive, irrévocable. À Conakry, les anciens Premiers ministres devront se faire une raison : leurs maisons, leurs souvenirs, leur combat judiciaire… tout cela appartient désormais au passé.
Alpha Amadou Diallo