Conakry, 19 février 2025 – L’aube à peine levée, un drame secoue le quartier Madina Cité. Le corps sans vie de madame Damba Oularé, une jeune douanière de 24 ans, est découvert dans un petit couloir de la Sig Madina. Elle gît face contre terre, une mare de sang témoignant de la violence de son meurtre.
Selon les premiers éléments, la victime aurait été tuée par balle aux environs de 3 heures du matin, probablement à bout portant. Un assassinat qui plonge la communauté dans la stupeur et soulève de nombreuses questions.
Une macabre découverte
Il est 5 heures lorsque Mamadou Cellou Condé, chef du quartier Madina Cité, est alerté par un appel du chef de secteur. « Monsieur Cissé m’a appelé pour me dire qu’il avait découvert un corps sans vie. Immédiatement, je me suis rendu sur place. J’ai trouvé la victime allongée sur le sol, du sang partout. J’ai tout de suite contacté le maire, qui m’a conseillé d’appeler le procureur », raconte-t-il.
Rapidement, la police scientifique intervient sur les lieux. Un premier constat permet de retrouver des fragments de balles, indice crucial pour l’enquête. L’identification de la victime ne se fait que plus tard, après l’arrivée de sa famille.
Une sortie nocturne qui vire au drame
D’après les témoignages recueillis, madame Oularé aurait quitté son domicile vers 22 heures après avoir reçu un appel. « Il paraît qu’un homme l’a contactée et qu’elle est sortie le rejoindre », confie le chef de quartier. À 3h12, elle passe un dernier appel à sa cousine : « Je viens, ouvre la porte. » Ce seront ses dernières paroles. Après cela, plus aucun signe de vie.
Des zones d’ombre inquiétantes
Lors de la découverte du corps, la victime avait sur elle 55 000 francs guinéens et une boîte de lait, mais son téléphone restait introuvable. Un détail troublant qui laisse penser à une possible piste criminelle.
L’enquête est en cours pour élucider ce meurtre qui secoue tout Madina Sig. Qui était cet homme qu’elle est allée rejoindre ? Pourquoi a-t-elle été exécutée en pleine nuit ? Autant de questions auxquelles la police tentera de répondre dans les prochains jours.
Aziz Camara