À l’approche du Ramadan 2025, la tension monte sur les marchés de Conakry, où les prix des produits de première nécessité ont explosé ces dernières années. Pour alléger les préoccupations des consommateurs, le gouvernement a annoncé une mesure décisive : un protocole d’accord visant à stabiliser les prix et garantir l’approvisionnement des marchés en période de forte consommation.
Une régulation des prix pour une stabilité recherchée
Ce protocole, signé par la Douane, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée, ainsi que la Direction Nationale du Commerce Intérieur et de la Concurrence, a pour but d’éviter une flambée des prix qui viendrait encore fragiliser le pouvoir d’achat des Guinéens. Les principaux produits alimentaires verront désormais leurs prix plafonnés, avec des tarifs fixés pour des produits comme le riz, la farine, le sucre ou l’huile végétale, dont les prix varient de 180 000 GNF à 350 000 GNF pour les quantités les plus courantes.
Des prix fixes, mais des inquiétudes persistent
Le protocole vise à maintenir une régulation, mais l’application concrète de ces prix pose encore question. Au marché Madina, à Conakry, certains consommateurs, comme Mariama Diallo, sont partagés. « Si les prix sont respectés, ça nous soulagera vraiment pendant le Ramadan, mais tant que cela n’est pas appliqué sur le terrain, difficile d’y croire », explique cette mère de famille.
Les commerçants, eux, s’inquiètent de la disponibilité des stocks et de l’équilibre des prix imposés. Certains redoutent que la régulation ne mène à des ruptures de stock, voire à un marché parallèle où les prix échappent à tout contrôle.
Une surveillance renforcée pour une mesure efficace
Pour garantir l’application de cette mesure, une équipe de contrôle sera mise en place. Composée de représentants des institutions signataires, elle aura pour mission de suivre de près l’évolution des prix et d’assurer que les nouveaux tarifs soient respectés. Ces contrôles, bien que prometteurs, risquent de se heurter aux défis logistiques et aux comportements des acteurs du marché.
L’incertitude demeure…
La question qui se pose à présent : cette mesure suffira-t-elle à maîtriser la hausse des prix et à soulager les familles guinéennes pendant le mois sacré ? La réponse se trouve sans doute dans la rigueur de l’application des règles. Mais en attendant, les consommateurs espèrent que les promesses gouvernementales se traduiront par des prix réellement abordables et une stabilité retrouvée sur les marchés.
Abdoul Chaolis Diallo