Sous un soleil de mars implacable, les abords du siège de l’UFDG, à la Minière, grouillaient de militants vêtus de vert et blanc. Ce samedi 8 mars 2025, l’assemblée générale du parti s’annonçait cruciale. À l’ordre du jour, un point qui cristallisait toutes les attentions : le congrès national prévu les 19 et 20 avril prochains à Conakry.
Dans la grande salle, les visages étaient graves, concentrés. Au pupitre, Kalémoudou Yansané, vice-président du parti, scrutait son auditoire avant de prendre la parole. Le ton était solennel, presque martial. « Nous sommes prêts », lança-t-il d’une voix ferme. « Sur les 56 fédérations de l’extérieur et les 57 de l’intérieur, nous avons bouclé l’essentiel des élections. Le congrès aura bien lieu, Incha Allah, comme prévu. »
Mais derrière cette assurance affichée, une ombre planait sur l’événement. Une récente décision de justice ordonnait la suspension du processus de renouvellement des instances du parti. Une menace que les responsables de l’UFDG semblaient vouloir ignorer, du moins en apparence.
Loin des débats judiciaires, Yansané recentra son discours sur l’essentiel : la mobilisation. « Ne vous laissez pas distraire. Recensez-vous, préparez vos documents. Ce combat est le nôtre, et il est pacifique. » Un message clair, adressé autant aux militants qu’aux observateurs extérieurs.
Dans la salle, l’enthousiasme était palpable, mais une question restait en suspens : l’UFDG pourra-t-il réellement tenir son congrès, ou devra-t-il plier face à l’incertitude judiciaire ? Pour l’instant, les regards restent tournés vers le 19 avril, entre espoir et incertitude.
Fatimatou Diallo