Le RPG Arc-en-ciel traverse une tempête politique que ses cadres tentent de minimiser. Lors de son assemblée générale du samedi 8 mars 2025, l’ancien parti au pouvoir a réagi aux départs de certains de ses membres vers le CNRD. Une situation qui, selon ses dirigeants, ne remet pas en cause son existence ni sa cohésion.
Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce et figure du parti, a tenu à recadrer le débat. Pour lui, ces déserteurs opportunistes n’ont jamais été de véritables militants. « Là où ils sont partis, ils prétendent avoir appartenu au RPG. Ils inondent les réseaux sociaux d’appels à un congrès et remettent en cause l’autorité d’Alpha Condé. Mais les voit-on ici ? », interroge-t-il, dénonçant un simulacre d’engagement.
Le ton est donné : le RPG Arc-en-ciel ne saurait se laisser dicter sa conduite depuis des statuts Facebook ou des tribunes en ligne. « Les affaires du parti ne se discutent pas sur les réseaux sociaux. Il y a des réunions statutaires, des rencontres des cadres, des femmes, des jeunes. Ceux qui veulent parler du parti doivent venir ici », a insisté Yombouno, balayant d’un revers de main les revendications externes.
Mais au-delà de ces dénonciations, l’ancien ministre met en lumière une véritable fracture idéologique au sein du RPG Arc-en-ciel. Certains, accuse-t-il, à la faveur du brouillard politique actuel, tenteraient de transformer le parti en un simple levier d’opportunisme. « Ils veulent faire du RPG un fonds de commerce pour obtenir des privilèges auprès du CNRD. Mais ils ne sont pas du RPG, que cela soit entendu ! », martèle-t-il.
Dans ce contexte de recomposition politique, le RPG Arc-en-ciel cherche tant bien que mal à maintenir son unité. Mais à quel prix ? Entre les dissidences opportunistes et les revendications internes sur l’organisation d’un congrès, la véritable question demeure : le RPG est-il en train de se réinventer ou simplement de s’effriter sous la pression des ambitions personnelles ?
Saliou Keita