Conakry, 19 avril 2025 – Dans une ambiance tendue mais résolue, le siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a accueilli ce samedi une assemblée générale pas comme les autres. Au cœur des débats : la dénonciation d’un document polémique et la volonté de rétablir la vérité sur les soutiens réels du parti dans la région de la Basse-Côte.
Quelques jours plus tôt, un groupe d’individus s’identifiant comme membres du « collège des Fédéraux de l’UFDG de la Basse-Côte » avait publié une déclaration de soutien à un mémo controversé, appelant à un changement de leadership au sein du parti. Une initiative aussitôt dénoncée comme une manipulation par la direction de l’UFDG, qui a qualifié l’acte de « faux grossier » et « d’usurpation d’identité politique ».
Rassemblement d’urgence au siège
Pour couper court à la confusion, la direction nationale du parti a fait venir plusieurs responsables fédéraux authentiques de la Basse-Côte à l’assemblée générale de ce samedi. Objectif : clarifier leur position publiquement et rejeter toute association avec ce document jugé frauduleux.
Premier à prendre la parole, Ibrahima Sory Diallo, secrétaire fédéral de Coyah, n’a pas mâché ses mots :
« Ce que vous voyez circuler sur les réseaux sociaux, c’est une usurpation de titres. C’est du faux. C’est ce qu’on appelle l’usage de faux. Nous nous réservons le droit de porter plainte aussi bien devant la direction nationale qu’au niveau des juridictions locales. Nous restons constants et fidèles à El hadj Cellou Dalein Diallo. »
Dans la foulée, les secrétaires fédéraux de Kaloum, Kagbelen, Kindia 2, Dixinn 1 et 2 ont emboîté le pas, dénonçant tour à tour la tentative de déstabilisation interne et réaffirmant leur attachement au leadership actuel du parti.
Vers des poursuites judiciaires ?
Face à l’utilisation frauduleuse du logo du parti et à l’instrumentalisation des noms de certaines fédérations, les responsables de l’UFDG de la Basse-Guinée n’écartent pas l’option de porter l’affaire devant les tribunaux. « Trop, c’est trop », a lancé un cadre présent dans la salle, fustigeant les manœuvres de division au sein de l’opposition.
Mobilisation sur le terrain
En parallèle à ces tensions internes, la direction du parti a profité de l’occasion pour appeler à la mobilisation citoyenne. Le chargé de communication de l’UFDG a exhorté les militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales :
« Si vous voulez voir votre candidat arriver à Sékhoutouréya, il faut vous faire enrôler maintenant. »
Un message aussitôt renforcé par le vice-président du parti, qui a insisté sur l’enjeu stratégique de ce recensement pour l’avenir politique du mouvement.
Fatimatou Diallo