À Labé, l’indignation est à son comble. L’antenne régionale du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG-Labé) a brisé le silence, ce mercredi, pour condamner sans détour l’attaque ignoble perpétrée contre le domicile familial de Sally Bilaly Sow, Administrateur Général du site d’information Guineecheek.
Dans un communiqué d’une rare fermeté, le SPPG-Labé dénonce une « attaque lâche et inacceptable », survenue dans la nuit du 21 au 22 avril 2025, ciblant directement un acteur majeur du paysage médiatique guinéen. Au-delà de l’indignation légitime, c’est l’alarme qui est tirée : à travers Sally Bilaly Sow, c’est la liberté de la presse qui est visée, et avec elle, l’un des piliers essentiels de notre démocratie.
« Cet acte de violence, quelle qu’en soit la motivation, constitue une atteinte directe à notre droit fondamental d’informer et à l’intégrité physique des professionnels de l’information », rappelle avec gravité Mohamed Samoura, Secrétaire régional du syndicat.
Face à cette escalade préoccupante, le SPPG-Labé exige l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante. L’impunité ne saurait être une option. Les auteurs doivent être identifiés, arrêtés et jugés pour que ce précédent inquiétant ne devienne pas une norme silencieusement acceptée.
Le syndicat réaffirme sa solidarité inconditionnelle envers Sally Bilaly Sow et toute l’équipe de Guineecheek, tout en appelant l’ensemble des acteurs de la presse, les défenseurs des droits humains et la société civile à une mobilisation forte pour exiger justice.
Car il ne s’agit pas d’un simple fait divers. Ce qui s’est joué à Labé cette nuit-là, c’est une tentative d’intimidation contre tous ceux qui ont choisi d’informer, de questionner et d’éclairer. Laisser passer cet acte sans une réponse ferme, c’est accepter que demain, d’autres journalistes soient réduits au silence par la peur.
La Guinée mérite mieux qu’une presse bâillonnée. La Guinée mérite la vérité.
Alpha Amadou Diallo