Âgé de 77 ans, Luiz Inacio Lula da Silva « Lula » a été intronisé le dimanche 1er janvier 2023, lors d’une cérémonie au Congrès où il a prêté serment sur la Constitution, 12 ans après avoir quitté le pouvoir à l’issue de deux mandats.
L’ex syndicaliste a été investi dimanche président du Brésil pour la troisième fois, après avoir prêté serment devant le Congrès. Il s’est engagé « à reconstruire le pays ».
Lula a été officiellement investi président du Brésil après avoir prêté serment sur la Constitution devant le Congrès.
Le leader brésilien, qui a déjà effectué deux mandat à la tête de l’Etat entre 2003 à 2010, a battu le président sortant d’extrême droite Jair Bolsanaro lors des élections d’octobre, faisant basculer la nation sud-américaine à gauche.
Une minute de silence a été observée au Congrès en hommage à la légende brésilienne du football, Pelé, décédé jeudi d’un cancer, et au pape émérite Benoît XVI, mort samedi, juste avant l’intronisation de Lula et de son vice-président de droite, Geraldo Alckmin.
Des dizaines de milliers de partisans portant la couleur du Parti des Travailleurs (PT) ont salué dans la liesse Lula alors qu’il se rendait au Congrès dans la traditionnelle Rolls Royce décapotable, avec Geraldo Alckmin et leurs épouses, en dépit des craintes liées à la sécurité.
Après son intronisation, Lula s’est engagé « à reconstruire le pays, avec le peuple brésilien » dans un discours au ton ferme dimanche devant le Congrès, évoquant le bilan « désastreux » de Jair Bolsonaro. Il a accusé son prédécesseur d’extrême droite d’avoir « épuisé les ressources de la santé, démantelé l’éducation, la culture, la science et la technologie et détruit la protection de l’environnement » et assuré que le Brésil « n’a pas besoin de déboiser » pour soutenir son agriculture.
Les cérémonies d’investiture, placées sous haute sécurité alors que des militants d’extrême droite ne reconnaissent toujours pas la victoire de Lula, ont été snobées par le chef de l’Etat sortant Jair Bolsonaro, qui a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat.
Il ne remettra donc pas l’écharpe présidentielle à son successeur comme le veut la tradition démocratique, ce qui ne s’est pas produit depuis 1985 et la fin du régime militaire.
Jusqu’à 300.000 personnes étaient attendues pour cette journée alliant la pompe, avec des cérémonies réglées au millimètre auxquelles assistent 17 chefs d’État, et une fête populaire avec des concerts.
(Source BFMTV, avec AFP)