Joint par téléphone par un des reporters de lindependant.org, la directrice générale de l’office de protection genre et mœurs (OPROGEM), Marie Gomez, a confirmé que 266 cas de viols ont enregistrés du 1er janvier au 30 novembre 2022.
« Du 1er janvier au 30 novembre 2022, nous avons enregistré 266 cas de viols. C’est chiffre qui fait froid au dos. Malgré tout ce que nous faisons sur le terrain, tout ce que les partenaires techniques et financiers font en terme renforcement de capacité opérationnel, nous en sommes là », a-t-elle déploré
Selon Gomez, les autorités de la transition affichent néanmoins une volonté ferme de mettre un terme à ces violences basées sur le genre.
« Nous déployons de grands efforts mais tant que nous ne voyons pas que la fréquence de ce type de violence a baissé, nous dirons que rien n’est fait. Donc nous ne pourrons que renforcer cette synergie d’action entre tous les acteurs de protection des couches vulnérables, aller encore davantage sur le terrain pour pouvoir apporter cette sensibilisation », souligne-t-elle.
« C’est vrai que nous avons des agents chargés de l’application de la loi, nous faisons la répression, mais à côté de cette répression pour l’année 2023, nous comptons aller vers toutes les universités du pays pour pouvoir sensibiliser cette couche qui est beaucoup plus confronté à cette thématique », a annoncé Marie Gomez.
Selon la commissaire de police, hormis les partenaires techniques et financiers, l’Etat aussi s’est investi pour diminuer le nombre de viols dans les années avenir.
« Le chef de l’Etat à travers notre ministre de la sécurité nous a offert 41 motos que nous avons répartis dans toutes les 33 préfectures du pays. Chaque représentant préfectoral a bénéficié une moto mais aussi les 7 régions administratives de l’intérieur du pays ont bénéficié une moto », a expliqué Gomez.
« Ils ont des sérieux problèmes de déplacement à l’intérieur du pays, avec certains endroits qui sont inaccessibles aux véhicules. Ce sont les motos qui peuvent aller sur ce coins et recoins pour pouvoir traquer ces bourreaux qui s’aiment la terreur dans la cité », a-t-elle conclu.
Alpha Amadou Diallo