Selon Karamo Nabé, l’un des responsables du Rassemblement du peuple de Guinée Arc en ciel (RPG AEC), ex parti au pouvoir, en France, le parti s’apprête à battre le pavé sur le sol européen le 14 janvier 2022 pour exiger un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. Plusieurs hauts responsables du parti croupissent actuellement en prison à la Maison centrale de Conakry.
« La situation actuelle de la Guinée amène tous les acteurs politiques à réfléchir. Il faut que tout le monde se donne la main pour faire en sorte qu’il y ait un retour à l’ordre constitutionnel et si possible de façon immédiate en République de Guinée. Il y a aussi la libération de tous les cadres qui sont injustement emprisonnés », a déclaré Nabé les ondes de FIM FM
« Les principaux acteurs politiques sont tous aujourd’hui en exil. Vous ne pouvez pas faire un dialogue dans un pays en excluant les 90% de la population. Vous ne pouvez pas aller détruire la maison de Cellou sans décision de justice. Vous ne pouvez pas empêcher les gens de sortir du pays (…) Tout le monde sait que quand Cellou rentre, il va être emprisonné. Quand Sidya rentre il va être emprisonné, tout le monde sait que le Président Alpha est en exil forcé », a martelé le secrétaire fédéral du RPG en France.
Selon lui, le discours du colonel Mamadi Doumbouya affirmant que ni lui, ni les membre du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), ni les membres du gouvernement, encore moins les membres du Conseil national de transition (CNT) ne prendront pas à la prochaine présidentielle ne « rassure pas ».
« On ne peut pas croire à son discours. Rien ne nous fait croire que le colonel Doumbouya veut partir. La junte n’a pas respecté la charte qu’elle-même a mise à la disposition de la Guinée. On sent qu’il n’y a aucune volonté d’organiser les élections et partir. Si on avait senti cette volonté, que la transition soit d’une année ou deux ans, on aurait peut-être patienté et entamé une véritable dialogue », a dit Nabé.
Alpha Amadou Diallo