Une vingtaine de journalistes a pris part ce jeudi 9 février 2023, à la bibliothèque américaine de Koloma, dans la commune de Ratoma, à une rencontre d’échanges sur le thème « la loi sur la cybercriminalité et son application en Guinée. Comment éviter le piège ? Exemples de cas pratiques » .
Dans son introduction, le conférencier, Mohamed Diawara, président de l’association des magistrats de Guinée, a souligné qu’à date aucun Etat, aucune personne encore moins une société n’est en marge du phénomène de la cybercriminalité qui est devenue transnationale.
Selon lui, il est important d’échanger sur les enjeux pour mieux les appréhender.
« A travers un tel cadre d’échange, on peut lutter plus efficacement contre ce phénomène. En matière de cybercriminalité, il faut savoir que ce sont des infractions qui sont commises à travers un réseau d’internet, les moyens de communications, les nouvelles technologies de l’information », précise Diawara.
« On peut être victime de la cybercriminalité comme on peut en auteur (d’un délit). Parce qu’il ne faut pas seulement compter sur les actes qu’on pose dans le cadre de la diffusion des fausses informations sur les réseaux sociaux, de la diffusion des actes incriminés ou le partage en la matière. Chacun peut être auteur comme victimes de façon consciente ou inconsciente. Donc il faut être prudent en matière d’usage de cyber espace », conseille-t-il..
La loi pénale L0037 relative à la cyber sécurité sur la protection des données à caractère personnel dit que toute production, diffusion ou partage d’éléments incriminés est passible des poursuites. C’est pourquoi, le conférencier Mohamed Diawara invite les journalistes a redoubler de prudence.
Selon lui, cette loi spéciale pourrait concerner n’importe quelle personne coupable d’un délit via un moyen électronique ou assimilé en République de Guinée, invitant au passage les hommes de médias à plus de professionnalisme.
Amadou Tidiane Diallo