En conférence de presse ce mardi 21 février 2023, le premier ministre Bernard Goumou est revenu sur la reconduction des sanctions déjà en cours contre la Guinée, le Burkina Faso et le Mali, suite à une décision des chefs d’États de la CEDEAO, à l’occasion du 36ème Sommet de l’Union Africaine tenue à Addis-Abeba en Ethiopie.
Goumou a rappelé que la Guinée a entamé des consultations avec ses partenaires notamment la CEDEAO, avec qui le CNRD a conclu un accord conjoint sur les 10 points du chronogramme, qui s’étend sur la durée de 24 mois, à compter du 1er janvier 2023.
Il a par contre soutenu qu’il y a des « incohérences » dans la signature desdites sanctions par le président en exercice de la CEDEAO, en lieu et place, selon lui, du président de la commission de cette même institution.
« Vous aurez cependant relevé que le communiqué auquel vous faites allusions a été signé par le président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, en lieu et place du président de la commission de la CEDEAO comme c’est le cas toujours j’allais dire souvent », a-t-il déclaré.
Selon un diplomate, cet argument semble mince tant il est difficile de croire que le président Embalo puisse rendre public un communiqué engageant tous les autres chefs d’Etats sans avoir préalablement obtenu leur aval.
D’après le PM guinéen, le ministre des affaires étrangères qui est actuellement en Ethiopie a déjà commencé à mener des consultations, avec les partenaires techniques et financiers.
Bernard Goumou annonce que dans les prochains jours, Morissanda Kouyaté et Ousmane Gaoual Diallo porte-parole du gouvernement seront devant la presse pour apporter plus de précisions sur la position du gouvernement avant d’inviter la CEDEAO d’appuyer les autorités actuelles dans la réussite de la transition en cours.
« Nous demandons humblement à la CEDEAO l’accompagnement nécessaire pour la conduite de cette transition selon le délai de 24 mois que nous avons signé », a tempéré Gomou.
Amadou Tidiane Diallo