Joint par téléphone par lindépendant.org ce mardi, 28 février 2023, Aboubacar Mandela Camara Conseiller chargé des questions de législations scolaires au ministère de l’enseignement Pré universitaire et de l’Alphabétisation abordé évoque la tenue des examens nationaux au mois de juin, les défis à relever et la question de la vidéo surveillance dans les salles des examens.
Lindépendant.org : Le calendrier des examens est connu indique que toutes les épreuves vont se dérouler en juin. Pensez-vous que vous serez prêts ?
Aboubacar Mandela Camara. Oui ! il faut retenir que le taux d’exécution de programme d’enseignement actuellement, que ce soit à élémentaire ou au secondaire est actuellement achevé à 60%. Donc d’ici fin avril, nous allons achever complètement le programme et dépasser la barre de 70% et requise pour organiser les examens nationaux. Sur cette base, nous pouvons effectivement organiser ces examens nationaux au mois de juin.
Aujourd’hui, nous avons l’inspection générale des examens et contrôle scolaire qui a mis en place une nouvelle application permettant de faire une prise de photos sécurisée de tous les candidats de l’ensemble du territoire national ; les chargés des examens au niveau des structures déconcentrées ont été formés à cet effet.
Lindépendant.org : On parle de la vidéo surveillance dans les salles d’examens. Le syndicat National des enseignants pense que cela n’est pas la priorité ; qu’on devrait plutôt rendre le système éducatif plus performant et mettre les enseignants dans de meilleures conditions de travail. Qu’en pensez-vous ?
Aboubacar Mandela Camara. Vous savez, nous nous avons exhorté au niveau du cabinet du ministre, la promotion de mérite scolaire. C’est le mérite scolaire qui constitue notre boussole. Pour nous, la moralisation est aussi prioritaire que la qualification de l’éducation, c’est un élément fondamental de la qualification d’éducation. Donc il ne sert à rien de former des enseignants, de dispenser des cours sans moralité d’école. Lorsqu’on ne moralise pas l’école guinéenne, on ne peut en aucun cas atteindre à la qualification à laquelle nous aspirons.
C’est la raison pour laquelle, en plus des mesures prises l’année dernière, nous avons décidé d’expérimenter la vidéo surveillance à travers l’installation des caméras dans certains centres. C’est une cinquantaine de centres, réputés dans la fraude à travers le territoire. C’est une expérimentation à l’image de la Côte d’ivoire.
Lindépindant.org : Avez-vous un défi à relever dans ce cadre ?
Aboubacar Mandela Camara. Vous savez l’année dernière malgré toutes les dispositions qui ont été prises, vous avez vu le nombre de téléphones saisis, vous avez vu le nombre de candidat éliminés, le nombre de surveillants éliminés donc c’est pour vous dire jusque-là, la fraude aux examens nationaux est toujours d’actualité. Le plus grand défi aujourd’hui c’est comment moraliser les examens, comment moralisé l’école Guinéenne pour atteindre la qualification à laquelle nous aspirons tous. C’est un grand défi pour que notre école soit une école crédible et que les diplômes soient des diplômes crédibles valorisés et que les fruits de l’école guinéenne soient compétitifs sur le plan national et international.
Propos recueillis par Alpha Amadou Diallo