Les dépenses des prestations techniques de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en Guinée ont chuté de 269 milliards GNF (environ 30,5 millions de dollars USD) en 2021 à 156 milliards GNF (environ 17,7 millions USD) en 2022, a révélé récemment Bakary Sylla, directeur général de l’institution.
« Nous avons suivi une feuille de route que nous avons déployée dans nos actions. Le premier axe a été la sécurisation des recettes. Ensuite, nous avons maîtrisé les coûts (dépenses de prestations et dépenses de fonctionnement) », a déclaré Sylla aux journalistes.
Selon lui, pour les accidents de travail et maladies professionnelles, la CNSS a dépensé un peu plus de 5 milliards GNF (environ 568 millions USD) en 2022, contre 10,3 milliards (environ 1,17 millions USD) l’année précédente.
Dans le même temps, pour l’assurance maladie l’institution a payé environ 4,4 milliards GNF en 2022, alors que la Caisse payait 14,1 milliards GNF (environ 16,02 millions USD) un an plus tôt.
« Pour la branche retraites, nous avons dépensé pour l’ensemble (…) survivants, etc, nous avons payé en 2022 un montant de 146 milliards GNF (environ 16,6 millions USD) malgré la revalorisation et la mensualisation des pensions de retraite sur le dernier trimestre », souigne-t-il.
Sylla fait remarquer que le même segment (des retraites) coûtait à la Caisse 241 milliards GNF (environ 27,4 millions USD).
Par ailleurs, les dépenses pour les allocations familiales auraient été de 500 millions GNF (environ 57000 USD), contre environ 3,3 milliards GNF (environ 375000 USD) l’année précédente, souligne le DG de la CNSS.
« Sur 33 entreprises, nous avons détecté 37000 enfants qui touchaient indûment des allocations familiales », a-t-il révélé.
Se fondant selon lui sur les résultats révélés par un rapport d’audit indépendant de la CNSS, Sylla a brossé une situation très peu reluisante quand il prenait les rênes de l’institution.
« La caisse recettes contenait 6 millions de francs guinéens (environ 697 USD). Maintenant, il y avait en préparation le paiement de l’échéance de l’échéance de janvier qui en fait détenait un encours de 38 milliards GNF (environ 4,3 millions USD)… Les comptes n’étaient pas bons, ils étaient au rouge », a-t-il dit.
« On s’est rendu compte que le centre de diagnostic n’est pas rentable mais nous pensons qu’il faut au moins lui garantir une situation d’équilibre (financière) », a poursuivi Sylla.
D’après lui, les recettes du centre de diagnostic étaient de moins de 300 millions GNF (environ 34000 USD) par mois.
Le DG de la Caisse a par ailleurs indiqué que son institution a constitué des fonds de réserves (un fonds de roulement équivalent à 2 mois de prestations et un fonds de sécurité couvrant 6 mois de prestation).
A cela devrait s’ajouter des « réserves de long terme » ou « techniques » qui pourraient être utilisées pour l’investissement, conclut Sylla.
(Source : Westaf Mining)