Son nom a plusieurs fois été prononcé par des accusés depuis l’ouverture du procès des auteurs présumés du massacre du 28 septembre 2009. Cellou Dalein Diallo, ex Premier ministre sous l’ancien président Lansana Conté, opposant farouche au régime d’Alpha Condé, affirme être prêt à témoigner pour éclairer la lanterne des juges en charge du dossier du massacre.
Lui-même a été tabassé lors de ses événements douloureux, s’en tirant de justesse avec une impressionnante blessure au crâne et des côtes cassées.
«Je suis prêt à témoigner sur ce que j’ai vécu (entre Dieu et moi). Mais moi, c’est très tôt qu’on m’a brutalisé, j’ai perdu conscience. Lorsqu’on me faisait sortir du stade, nul ne savait si j’étais vivant ou mort. Mais ce que j’ai vu, je peux bien témoigner », a-t-il dit aux journalistes de Radio France International (RFI).
Le leader de l’UFDG s’est réjoui de l’ouverture du procès, même 13 ans après les exactions commises par des hommes armés et des miliciens (selon de nombreux témoins) qui ont fait au moins 157 morts, une centaine de femmes violées et plusieurs disparus.
Diallo dit espérer que les auteurs de ces crimes sont condamnés par la justice pour « soulager les victimes ».
Sous l’ex premier ministre de transition, le leader de l’UFDG avait bénéficié d’une indemnisation financière à hauteur de 2 milliards de francs guinéens.
L’homme, qui dénonce un « harcèlement » de la junte miliaire guinéenne – dirigé, selon lui contre les leaders politiques -, est actuellement en exil, suite à la destruction de son domicile privé et des menaces de poursuites judiciaires dans l’affaire de la liquidation d’Air Guinée, l’ex compagnie aérienne nationale.
Amadou Tidiane Diallo