Les universitaires guinéens se mobilisent contre la falsification des diplômes guinéens dans l’enseignement supérieur. Les acteurs du système éducatif se sont réunis à un atelier à l’hôtel Camayenne pour discuter de l’identification de la nouvelle structure de diplômes et de la sécurité qui doit être mise en place sur les diplômes guinéens.
« Notre mission régalienne aujourd’hui est de faciliter l’harmonisation des diplômes délivrés dans nos institutions d’enseignement supérieur, de mettre la sécurité de ces diplômes universitaires au premier plan et de mettre en place une base de données unique pour tracer tous les diplômes délivrés dans les institutions d’enseignement supérieur de Guinée », a expliqué la ministre Diaka Sidibé, qui a présidé la rencontre.
La directrice générale de l’innovation, Aminata Deenn Touré, a déclaré qu’il y avait beaucoup de disparités dans les diplômes délivrés par les institutions d’enseignement supérieur en Guinée. Elle a souligné la nécessité d’uniformiser les diplômes de licence pour qu’ils contiennent les mêmes éléments, quel que soit l’établissement d’origine. Elle a ajouté que la reconnaissance immédiate des diplômes guinéens devait être la première priorité.
Le recteur de l’université Gamal Abdel Nasser a quant à lui annoncé que des commissions de collecte de données avaient déjà été mises en place pour constituer une base de données limitée à l’année d’instauration du LMD en Guinée. Selon lui, cela facilitera la mobilité des étudiants guinéens.
« Notre objectif est de délivrer des diplômes dans nos institutions qui permettront à leurs titulaires de s’affirmer n’importe où dans le monde, et de constituer en quelque sorte un passeport pour eux, leur permettant d’accéder à n’importe quelle formation dans n’importe quelle institution d’enseignement supérieur à travers le monde », a déclaré le recteur de l’université Gamal Abdel Nasser.
Pour lui, la sécurisation des diplômes guinéens à travers un QR code permettra d’identifier facilement un diplôme guinéen, qu’il soit délivré par une institution d’enseignement supérieur public ou privé.
Et par ailleurs, cette rencontre a permis de mettre en lumière les dysfonctionnements dans l’enseignement supérieur guinéen et de proposer des solutions concrètes pour y remédier.
Alpha Amadou Diallo