Joint au téléphone par l’indépendant.org, Dr Alhassane Makanéra, ancien membre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pense que l’espoir est permis dans le cadre de l’accord conjoint Guinée-CEDEAO. Selon lui, beaucoup de choses bougent dans cette nouvelle transition que connaît le pays.
« La transition est en marche, de 36 mois on est arrivé à 24 mois », a déclaré l’universitaire avec une pointe d’optimisme.
« Les autorités doivent s’investir d’avantage et faire en sorte que la Guinée gagne. Autrement dit, qu’on ne parle plus de transition dans ce pays, à l’avenir », a-t-il ajouté.
Comparant les différentes transitions enregistrées depuis 1984, Dr Makanéra estime que celle actuelle semble « plus sûre » que les autres.
« On a connu une transition sous le général Lansana Conté qui a duré 9 ans. Il était seul à bord. On a connu une transition, sous Dadis, qui est passé avec une vitesse exponentielle et qui nous a conduit à ce procès dit du 28 septembre 2009. On a vu la transition sous colonel Sékouba Konaté qui a été une période apaisée (…) », rappelle-t-il.
« (…) Les trois premières transitions ont créé des problèmes et donc il faudra observer celle-là (en cours). Il faut reconnaitre qu’il y a des bonnes actions qui sont posées. Je suis sûr, personne n’est contre la récupération de biens de l’Etat, tous les leaders défendent ça », affirme-t-il.
Pour une transition apaisée sans violence, l’enseignant donne sa solution.
« Si on veut une Guinée heureuse, indépendante et saine, il faut sensibiliser tous les acteurs sociopolitiques, que les gens œuvrent pour l’intérêt de la Guinée, si nous visons tous l’intérêt général, les choses seront très faciles. C’est ce qui permettra à la transition d’arriver à bon port », a-t-il conclu.
Alpha Amadou Diallo