Depuis plusieurs heures, des informations contradictoires circulent autour d’une « tentative de putsch » ou de « mouvement d’humeur » à Niamey (Niger) où des éléments de la garde présidentielle auraient « pris en otage » le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.
Selon les premières informations, des militaires appartenant à la garde présidentielle auraient empêché le chef de l’Etat nigérien et sa famille de quitter le palais présidentielle, obligeant ce dernier à engager des négociations avec eux.
En même temps, d’autres sources soulignent que le « président Bazoum et sa famille sont sains et saufs » et que le gros de l’armée a rejeté la démarche des mutins, s’alignant même derrière le président nigérien, ce qui laisse espérer le maintien de la stabilité et de la démocratie dans ce vaste pays d’Afrique de l’Ouest.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) ont condamné avec fermeté toute « tentative de coup d’état » et invité les « auteurs de cet acte à libérer sans condition le président démocratiquement élu ».
L’Union européenne s’est jointe à la CEDEAO dans le concert de condamnation d’un acte qui pourrait rompre la quiétude dans ce pays harcelé par des djihadistes.
Le Niger est l’un des rares pays de la zone visé par les terroristes à être parvenu à maintenir un civil à la tête de l’Etat. Le Mali et le Burkina Faso sont gérés par des juntes militaires.
Alpha Amadou Diallo