Idrissa Chérif, l’ex conseiller du putschiste de 2008-2009 (le capitaine Moussa Dadis Camara), est monté au créneau pour fustiger le coup d’état au Niger. Cette position surprenante de celui qui est devenu entretemps politicien, montre à quel point la situation dans ce pays sahélien a choqué le monde, même parmi les personnalités qui ont déjà eu à collaborer avec une junte militaire…
« Si les institutions d’un État marchent convenablement et qu’il y a un coup de force qui vient surgir dans cet État, ce qui veut dire que c’est de la foutaise et c’est le cas au Niger. L’armée est une institution qui est au service du politique, il ne faut pas l’occulter. Donc, c’est un acte de vandalisme militaire », affirme Chérif.
« Il faut qu’il y ait la rigueur pour que ces militaires-là sachent que leur rôle, c’est d’assurer la sécurité et l’intégrité de tous les citoyens de leur pays. La CEDEAO et les institutions internationales doivent tout mettre en œuvre pour que le Niger revienne à son état initial, c’est-à-dire le respect strict de la démocratie et des institutions de la République », a-t-il ajouté.
Chérif s’est chargé de la communication de Dadis, même après les événements sanglants du 28 septembre 2009 qui ont fait au moins 157 morts, de nombreux blessés et une centaine de femmes violées.
Suite à ces événements, une vidéo diffusée sur France24 (voir ci-dessous), intitulée « L’ivresse du pouvoir » montre Chérif tout acquis à la cause du patron du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) de l’époque.
Amadou Tidiane Diallo