China Gezhouaba group, une compagnie chinoise qui a un projet de construction du barrage hydroélectrique de Kandadji au Niger, à proximité de la zone dite des « trois frontières », a décidé de « geler » le projet, le temps d’y voir plus clair.
Selon certaines sources, la décision serait liée aux sanctions infligées au pays par la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) suite au putsch contre le président Mohamed Bazoum.
Une lettre du groupe chinois a été adressée aux responsables de la région de Tillaberi pour les informer de la décision.
Le barrage hydroélectrique devait produire au moins 100 MW dans une zone où les populations sont soumises à un quotidien difficile, avec un climat d’insécurité provoqué par les incursions djihadistes.
Selon un expert, le projet lui-même a commencé à prendre forme depuis les années 1970, sous l’ex président nigérien Seyni Kountché, qui voulait combattre la sécheresse et la famine que subissaient les populations environnantes.
L’ex président Mamadou Tandja (renversé par un putsch militaire en 2010), a procédé en 2008 à la pose de la première pierre de ce projet qui avait à l’époque été confiée, sans succès, à la société russe Zaroubegevodstroï (ZVS).
Sur le terrain, les Chinois avaient pourtant bien avancé (à 80% de taux d’exécution, selon certaines sources) et l’inauguration de l’ouvrage était programmée en 2025.
Actuellement, près environ 70% de l’électricité distribuée au Niger provient du Nigeria qui, dans la foulée des sanctions de la CEDEAO, a réduit drastiquement ses exportations (d’énergie) vers son voisin.
Environ 80% de la population nigérienne ne dispose pas régulièrement d’électricité dans ce pays grand producteur d’uranium et qui veut accélérer l’exploitation de ses gisements de pétrole sur son territoire, au Nord Est de Niamey.
La production de brut est actuellement d’environ 20000 barils par jour, mais elle devrait atteindre 80000 barils/jour en fin 2024.
(Source : Westaf Mining)