La société Zali Mining, titulaire d’un permis d’exploitation de fer sur 23 km2 – dans la localité de Lola, à l’extrême Sud-Est de la Guinée – et qui a redémarré ses activités depuis le 2 septembre 2023, envisage très sérieusement d’exporter sa production via le futur chemin de fer « Transguinéen », ont révélé plusieurs sources à WESTAF MINING.
Cette société dont le capital est détenu à 100% par des Guinéens, dont 85% par son promoteur (l’homme d’affaire Aboubacar Dinah Sampil) prend donc une décision importante qui confirme son orientation en phase avec l’option nationaliste prise par les autorités militaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le « Transguinéen » est la ligne de chemin de fer d’environ 650 km, multi-usages et muti-usagers, qui doit être aménagée par les grandes compagnies (Winning Consortium Simandou et Rio Tinto Simfer) installées sur le méga gisement de fer du Simandou.
Détentrice des blocs 1 et 2 du Simandou depuis novembre 2019, Winning Consortium Simandou (WCS) a été la seule réellement active ces 3 dernières années dans le cadre du développement des infrastructures (« Transguinéen » et Port en eau profonde), avant que ses travaux ne soient stoppés par des décisions de la junte militaire, en mars et en juillet 2022.
Installée en Guinée depuis 1997, Rio Tinto Simfer, qui contrôle les blocs 3 et 4 du même gisement, n’a pour le moment pas engagé des travaux concrets au niveau desdites infrastructures.
Selon une de nos sources, Zali Mining a lancé, dans le cadre de la relance de cette nouvelle option stratégique, des études liées à la route minière d’un peu plus d’une centaine de kilomètres devant permettre la jonction avec le « Transguinéen ».
En même temps, la société a demandé une réactualisation de ses études d’impact environnemental, qui seront sans aucun doute scrutés par CEGENS un organisme de l’UNESCO, chargé du respect des normes environnementales sur les sites miniers placés sous la protection de cette institution internationale, confirment des sources du ministère des mines.
Zali Mining (Ex WAE) dispose de son permis de recherche depuis 2009, avant que le document ne soit réactualisé en 2013. Ses activités avaient été entravées par des cas de force majeure dont l’épidémie d’Ebola puis la pandémie de Covid-19.
Les nouvelles études pourraient porter les réserves actuelles de 250 millions de tonnes de fer d’excellente qualité à près du double.
Le 2 Août 2023, le ministère de Mines et de la Géologie, avait demandé à Zali Mining de relancer ses activités dans un délai de 45 jours.
(Source : Westaf Mining)