Elise Keppler, directrice adjointe de la justice internationale de Human Rights Watch, et conseillère juridique adjointe au sein de l’organisation a réagi samedi à l’évasion de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara et trois autres co-accusés dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009.
« Les victimes attendent depuis plus de dix ans que les auteurs présumés de l’un des pires incidents de l’histoire de la Guinée – le massacre du stade de 2009 au cours duquel plus de 150 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres violées – soient amenés à rendre des comptes. Les développements d’aujourd’hui soulignent l’importance d’une sécurité adéquate pour la détention des 11 accusés, y compris l’ancien président autoproclamé Dadis Camara, et d’une protection suffisante pour les victimes. Selon les informations disponibles, Dadis Camara et deux autres fugitifs sont à nouveau en détention, mais l’ancien ministre Claudi Pivi est toujours en fuite. Les autorités doivent veiller à ce qu’il soit remis en détention en toute sécurité pour être amenés devant la justice. Le procès historique du massacre du Stade de Guinée et les progrès réalisés à ce jour pour rendre justice aux victimes et mettre un terme à l’impunité de longue date suite aux exactions commises en Guinée sont trop importants pour être ignorés », a-t-elle indiqué.
(Source : Médiaguinée)