En cette journée du jeudi 25 janvier, la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) a marqué les esprits en dénonçant vigoureusement les récentes restrictions imposées aux réseaux sociaux ainsi que la détention controversée de Sékou Jamal Pendessa, Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG).
Dans une déclaration empreinte d’indignation, la CNTG a appelé le Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) à réévaluer ses actions et à procéder immédiatement à la libération de Pendessa. Les travailleurs de Guinée ont exprimé leur profond choc face à son arrestation arbitraire le 19 janvier 2024, une date qui résonne tristement avec les événements douloureux de janvier 2007.
Cette détention est perçue comme un revers pour tous ceux qui luttent en faveur de l’établissement de l’État de droit, de la démocratie, et de la justice, des valeurs fréquemment violées dans le pays. La CNTG souligne que, 17 ans après les événements tragiques de 2007, la Guinée replonge dans une violation des droits des travailleurs qui ne font qu’exiger le respect des engagements proclamés dans la charte de la transition de septembre 2021.
Sékou Jamal Pendessa et ses compagnons de lutte sont décrits comme des défenseurs déterminés de la justice et de l’égalité pour tous les Guinéens, s’opposant à la force des puissants contre les plus faibles. Leur « crime » est d’avoir courageusement défendu les aspirations du peuple à la liberté d’expression et au droit à l’information publique, droits consacrés par la loi en vigueur.
La suspension des réseaux sociaux, un outil de communication essentiel aujourd’hui, est dénoncée comme une atteinte grave au droit du travail, en contradiction avec la charte du CNRD et le gouvernement de la transition. Cette suspension a exacerbé le chômage, touchant particulièrement les jeunes pratiquant le télétravail, plongeant ainsi le pays dans une crise sociale aux conséquences incalculables.
La CNTG, consciente de cette situation, souligne son attachement viscéral au respect des droits fondamentaux des travailleurs. Elle attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’injustice subie par Sékou Jamal Pendessa et ses camarades, qui n’ont fait qu’exercer leurs droits syndicaux légitimes. La CNTG condamne fermement toutes les mesures administratives et judiciaires visant à priver Pendessa de ses droits fondamentaux, lançant ainsi un appel vibrant pour la justice et la liberté.
Alpha Amadou Diallo