Lors de leur réunion tenue à la bourse du travail (commune de Kaloum) ce mardi, 30 janvier 2024, les Sections syndicales, les Unions locales et régionales, les fédérations syndicales, les membres des bureaux exécutifs des centrales syndicales ont exigé au gouvernement de libérer immédiatement et sans condition leur camarade Sékou Jamal Pendessa, secrétaire du SPPG, arrêté et mis sous mandat de dépôt depuis le 22 janvier dernier.
Ce journaliste et leader syndical est incarcéré à la Maison centrale de Conakry depuis plus d’une semaine suite à un appel à manifester qu’il a lancé pour exiger la levée des restrictions d’accès à internet et l’arrêt du musellement de la presse, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
« L’heure est grave, extrêmement grave pour le mouvement syndical Guinéen. Le socle de tous nos agissements, c’est la liberté d’expression qui nous permet d’être vraiment des syndicalistes leaders, représentants des travailleurs. Et, c’est pourquoi, les centrales syndicales se sont réunies. Unanimement, nous avons décidé de demander au gouvernement Guinéen de libérer immédiatement et sans condition notre camarade Pendessa, immédiatement j’insiste, pour la paix et la sécurité dans notre pays. Nous, nous ne sommes pas des partis politiques, nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Nous sommes des syndicalistes épris de paix et de liberté, et c’est pourquoi nous avons pris conscience que de la gravité de la situation et nous demandons sous l’opinion nationale et internationale que notre camarade soit immédiatement libéré et cela sans condition. Nous le disons ici plus haut qu’ailleurs, que nous voulons sa libération. Pour nous, il n’a rien fait, il n’a fait qu’exprimer sa pensée en tant que syndicaliste. Et, c’est pourquoi j’insiste, je persiste le mouvement syndical guinéen à l’unanimité est solidaire de sa situation et demande sa libération », dit Abdoulaye Sow, secrétaire général de la FESABAG (Fédération syndicale autonome des banques, assurances et micro finances de Guinée).
« Soyons uni et défendons-le, car c’est un homme de droit, et qui défend les droits de la liberté d’expression. Ensemble dans les 72 heures nous demandons que le camarade Pendessa soit libéré, faute de quoi nous prendrons toutes les dispositions idoines », a averti pour sa part, Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée)
A noter que plusieurs journalistes et syndicalistes sont devant le tribunal de Dixinn afin d’apporter leur soutien et solidarité à Sekou Jamal Pendessa, où il est entendu pour les faits de « participation à une réunion non autorisée, menace de porter atteinte à l’ordre public, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique ».
(Source : Guinéematin)