Malgré des perspectives peu prometteuses quant à un dénouement satisfaisant, les discussions visant à résoudre la crise secouant le pays depuis l’arrestation du secrétaire général du SPPG ont débuté en ce début de semaine.
Le lundi 12 février, conformément à l’agenda établi, le gouvernement et les treize centrales syndicales se sont réunis pour rechercher un terrain d’entente. Cependant, au lieu de parvenir à un consensus, les secrétaires généraux des centrales syndicales ont choisi de boycotter la salle où ils étaient réunis depuis 10 heures au Centre National du Dialogue Social.
Selon Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG, il est inacceptable que le dialogue se poursuive tant que son camarade Sékou Jamal Pendessa est détenu.
« Nous nous sommes réunis cet après-midi pour discuter des points mentionnés dans le préavis de grève, en particulier la libération immédiate et sans condition du camarade Sékou Jamal Pendessa. À la fin de la réunion, c’est le seul point sur lequel nous avons débattu, tant que notre camarade n’est pas mis à notre disposition. Si nous devons poursuivre les discussions, notre camarade doit sortir de prison et être mis à notre disposition. Cependant, le président du conseil national du dialogue social nous avait assurés qu’il avait pris des mesures préventives, mais malheureusement, cela ne s’est pas déroulé comme prévu. C’est pourquoi aucune mesure n’est prise tant que Sékou Jamal n’est pas à notre disposition, car cela équivaudrait à une violation de la liberté d’expression. Le préavis de grève reste valable pour le 17 février, c’est la date à laquelle nous déposerons un avis de grève si tous les points ne sont pas satisfaits », a-t-il déclaré.
Abdoulaye Barry de la FESABAG partage le même point de vue.
« Nous venons de quitter la salle des négociations avec le président du conseil national du dialogue social. D’emblée, le coordinateur général du mouvement syndical guinéen a déclaré que la libération sans condition du camarade secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée est une condition préalable. Nous sommes restés sur cette position. Aujourd’hui, le président du CNDS souhaite que nous continuions les négociations. Comme vous pouvez le constater, nous, les camarades, avons la qualité de président de la commission de négociation du mouvement syndical guinéen. Je ne peux pas rester dans une salle avec les camarades présents ici pour discuter pendant qu’un camarade est en prison. C’est pourquoi nous sommes sortis de la salle, et nous sommes convaincus que les autres nous rejoindront également », a-t-il ajouté.
Saliou Keita