Lors d’une récente réunion à Conakry, l’ancien Premier ministre Kabinet Komara a lancé un cri d’alarme concernant les effets du changement climatique en Guinée ainsi que le déclin du vivre-ensemble. Pour Komara, il est impératif que la jeunesse guinéenne s’engage davantage pour inverser cette tendance.
« Nous assistons à la construction de nombreux barrages le long du fleuve Konkouré, dont le plus important est le barrage de Souapiti. Cependant, cette année seulement, nous ne pouvons exploiter plus de deux tiers de sa capacité en raison du manque d’eau. Si cette situation perdure, tous les barrages que nous érigeons deviendront inutiles car l’eau fait défaut. Voyez-vous la gravité de la situation ? Pourquoi y a-t-il une pénurie d’eau ? », s’interroge-t-il.
Pour lui, : « C’est à cause de la déforestation. Cela signifie que dans quelques années, tous les cours d’eau que nous envisageons d’utiliser pour notre développement seront inutilisables. »
L’ancien Premier ministre de Dadis Camara met en garde contre la destruction de l’environnement et le manque de durabilité. Il souligne l’importance pour les jeunes de comprendre les dangers qui les guettent et appelle les adultes à redoubler d’efforts pour les sensibiliser. Il estime que le numérique peut jouer un rôle crucial dans cette sensibilisation, notamment en utilisant des drones pour surveiller et partager l’information sur les zones touchées par la sécheresse, permettant ainsi une sensibilisation rapide à travers tout le pays.
Komara insiste sur l’urgence de ce combat, en particulier pour la nouvelle génération, soulignant que l’environnement est menacé dès aujourd’hui et que ces menaces ne feront que s’aggraver à l’avenir. Il souligne également que si rien n’est fait pour changer la situation, les barrages hydroélectriques en construction deviendront inutiles si les cours d’eau continuent de se tarir.
Par ailleurs, l’ancien chef du gouvernement de transition met en lumière la menace qui pèse sur le vivre-ensemble en Guinée. En raison du manque de pâturages dans le Fouta, les habitants migrent vers la forêt, créant ainsi des tensions entre les agriculteurs de la forêt et les éleveurs du Fouta. Cette situation découle du besoin des éleveurs de trouver des pâturages pour leurs troupeaux et du désir des agriculteurs de protéger leurs cultures des dégradations.
En somme, les propos de Kabinet Komara appellent à une prise de conscience collective et à des actions immédiates pour protéger l’environnement et promouvoir la cohésion sociale en Guinée.
Alpha Amadou Diallo