Depuis plusieurs jours, des rumeurs fusent et des accusations pèsent sur le ministre des Postes et Télécommunications et de l’Économie Numérique, Ousmane Gaoual Diallo. On l’accuse de chercher à réintégrer le parti en passant par les fédérations de l’UFDG dans l’intérieur du pays.
Interrogée à ce sujet, la fédération de Mamou a confirmé ces allégations, précisant toutefois avoir rejeté immédiatement l’offre. Des émissaires d’Ousmane Gaoual Diallo auraient effectivement rencontré la fédération de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée à Mamou dans le cadre de cette démarche de réintégration. Le secrétaire fédéral, Mamadou Madjou Diallo, après avoir confirmé cette information, a réagi en déclarant : « Je l’ai toujours dit, je ne négocie pas ma lutte. Tout ce qu’ils promettent, si j’en avais besoin, j’aurais déjà obtenu ces choses. Le parti UFDG dispose de statuts et de règlements. S’il souhaite vraiment revenir, il existe des procédures officielles à suivre. Au lieu d’envoyer des émissaires de manière informelle et de solliciter des cours et tribunaux, il pourrait revenir de manière officielle. »
Cette démarche de l’ancien responsable de communication de l’UFDG ne semble pas avoir d’impact sur l’évolution du parti, selon les dires de Madjou Diallo : « Gaoual ne pourra en aucun cas affecter négativement l’UFDG. Le parti a surmonté bien d’autres obstacles et compte des personnalités bien plus influentes que Gaoual. »
Pourtant, cela n’empêche pas le parti politique de pointer du doigt les agissements du ministre porte-parole vis-à-vis de l’UFDG. « Vous avez déjà vu la lettre adressée au Premier ministre par la direction nationale. C’est l’un des moyens informels pour les responsables et militants de continuer la lutte sans écouter Gaoual. Ceux qui le suivent le font pour des intérêts personnels », déclare Madjou Diallo.
La question demeure : Quels sont les véritables desseins des émissaires d’Ousmane Gaoual Diallo ? Madjou Diallo émet des réserves. Il reste à voir si Ousmane Gaoual apportera sa version des faits dans cette affaire.
Alpha Amadou Diallo