Dans une prise de position percutante, Fodé Baldé, responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (UFR), soulève des interrogations cruciales concernant la table ronde organisée à Dubaï par les autorités de la transition guinéenne. L’objectif de cette réunion internationale est de mobiliser des bailleurs pour financer le Programme de Référence Intérimaire (PRI). Cependant, Baldé trouve paradoxal que cette initiative soit menée alors que la liberté des médias et de l’internet est limitée sous le régime de la junte.
Selon lui, la tenue d’une table ronde à Dubaï ne saurait suffire à convaincre les bailleurs potentiels d’investir en Guinée, étant donné les atteintes aux droits fondamentaux des citoyens. Il soulève des questions poignantes : « Quel investisseur sérieux envisagerait de s’implanter dans un pays où l’accès à internet est délibérément coupé et demeure non rétabli jusqu’à présent ? Quel investisseur serait prêt à s’engager dans un territoire où les radios, cruciales pour la promotion des entreprises et de leurs produits, sont brouillées ou coupées, et où l’approvisionnement en électricité est problématique ? »
Fodé Baldé va plus loin en remettant en question la crédibilité du pays sur la scène internationale. Il interroge : « Quel investisseur sérieux accorderait sa confiance à un pays où le Premier ministre et le ministre de la justice sont en rupture de ban ? Comment un investisseur sérieux pourrait-il prêter attention à un groupe de ministres dirigés par un Premier ministre dont les injonctions administratives semblent dénuées de poids ? »
À travers ces questionnements percutants, l’UFR de Sidya Touré met en lumière les défis auxquels la Guinée est confrontée pour attirer des investissements étrangers, soulignant la nécessité d’aborder ces problèmes de fond avant de solliciter le soutien financier des bailleurs internationaux.
Abdoul Chaolis Diallo