Dans une démarche empreinte de préoccupation et de pragmatisme, Bah Oury, président du parti UDRG, s’est prononcé sur la perspective imminente d’une grève générale envisagée par le mouvement syndical guinéen, prévue pour le lundi 26 février 2024. Il a qualifié cette démarche de « malavisée » et a appelé le syndicat à la reporter, prenant en compte la dissolution du gouvernement par le président de la transition, une situation qu’il qualifie d’exceptionnelle.
Pour Bah Oury, la dissolution du gouvernement devrait inciter les dirigeants syndicaux à différer leur action de grève jusqu’à la formation du prochain gouvernement. Il soutient qu’il est impératif d’avoir des « interlocuteurs responsables » pour traiter de manière constructive les questions en litige. Il met en garde contre le risque d’aggravation de la crise actuelle, soulignant les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir sur la population et la sécurité nationale.
Ainsi, Bah Oury en appelle aux autorités morales du pays pour prendre des initiatives en vue d’engager un dialogue entre le Comité national pour le redressement et le Développement (CNRD) et les représentants du mouvement syndical. Il souligne que des gestes d’apaisement ont déjà été posés par les autorités de la transition, notamment en ce qui concerne la restriction de l’accès à Internet.
L’homme politique insiste sur le fait qu’un dialogue responsable et constructif est la clé pour résoudre les revendications des syndicalistes et éviter toute détérioration supplémentaire des épreuves endurées par les Guinéens.
Abdoul Chaolis Diallo