Dans une déclaration poignante publiée ce samedi 24 février 2024, les Forces Sociales de Guinée (FSG) ont exprimé leur préoccupation quant à la dissolution du gouvernement et ont exhorté le Comité National de la Transition pour la Reconciliation et le Développement (CNRD) à dissipé les doutes qui planent sur cette décision.
Les FSG ont souligné l’importance pour le CNRD de prendre des mesures concrètes en vue de rétablir l’ordre constitutionnel, conformément au chronogramme établi en collaboration avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans ce contexte, elles ont également exigé la libération de Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG), actuellement détenu après une condamnation de la justice guinéenne, ainsi que la satisfaction des revendications du mouvement syndical.
La déclaration des Forces Sociales de Guinée met en lumière le flou entourant la dissolution du gouvernement Goumou, tout en reconnaissant que cette action pourrait constituer une étape vers la rectification de la transition en cours. Elles soulignent que dans un contexte de crise multidimensionnelle touchant les aspects sociaux, économiques, humanitaires et politiques en Guinée, la responsabilité ne peut être attribuée uniquement au gouvernement déchu.
Les FSG appellent le CNRD à aller au-delà de la dissolution du gouvernement en identifiant les responsabilités d’autres organes de la transition qui pourraient avoir contribué à la précarité actuelle. Toutefois, elles insistent sur le respect des lois et appellent à la préservation de l’intégrité physique et morale, ainsi que du droit à la présomption d’innocence des cadres renvoyés en septembre 2021, en attendant des évaluations de leurs actions par des procédures normales.
Dans une démarche constructive et citoyenne, les Forces Sociales de Guinée pressent le CNRD de dissiper les doutes entourant la dissolution en posant des actes concrets en faveur du retour à l’ordre constitutionnel d’ici fin décembre 2024, conformément à l’accord avec la CEDEAO.
Les FSG proposent un ensemble de mesures à court terme, préconisant notamment la libération immédiate de Sékou Jamal Pendessa et de tous les détenus politiques, la levée des restrictions d’accès à l’internet, la réhabilitation de la liberté de presse, la satisfaction des revendications syndicales, et la réforme de la Commission de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
En outre, elles appellent à redéfinir le contenu de la transition à travers un dialogue inclusif avec les Forces Vives de la Nation, assurant la sécurité des leaders, y compris ceux en exil. Les FSG insistent également sur la nécessité d’une enquête transparente sur l’incendie du dépôt des Hydrocarbures de Kaloum, appelant à la publication immédiate des résultats.
En soutien au mouvement syndical, les Forces Sociales de Guinée invitent l’ensemble des citoyens guinéens à se mobiliser pour le retour à l’ordre constitutionnel, soulignant l’urgence d’actions concrètes de la part du CNRD.
Alpha Amadou Diallo