En cette journée du lundi, le procès des événements du 28 septembre a entamé une nouvelle étape cruciale, se consacrant à l’examen des pièces à conviction. Au tribunal criminel de Dixinn, deux vidéos ont été projetées, mettant en scène le capitaine Moussa Dadis Camara quelques jours après le massacre du 28 septembre. Dans ces séquences, le capitaine clame son innocence et accuse les leaders et les militants présents au stade de Conakry.
L’avocat Me Pépé Antoine Haba a exprimé sa satisfaction quant aux éléments à décharge résultant des interviews tirées de ces vidéos. Il affirme que la défense du capitaine Moussa Dadis Camara se réjouit des informations qui remettent en question les accusations portées contre lui. Selon l’avocat, les reproches précédents formulés par le parquet et la partie civile, insinuant que le capitaine n’aurait pas pris de mesures pour sanctionner les crimes du 28 septembre, sont contredits par les interviews présentées.
Me Pépé Antoine Haba souligne: « Il m’a été souvent reproché ici que le capitaine Moussa Dadis Camara n’aurait pas pris des décisions pour sanctionner les crimes perpétrés le 28 septembre et les jours suivants. Il lui a même été fait l’objet de reproches de n’avoir pas fait preuve de compassion à l’égard des victimes. Mais les interviews de ces deux vidéos prouvent totalement le contraire. »
En réponse, la défense des victimes souligne l’acharnement avec lequel Dadis s’est attaqué aux opposants, cherchant à rendre responsables les leaders politiques. Cependant, elle insiste sur le fait que ce ne sont pas ces leaders qui détenaient les armes à Conakry ni qui étaient responsables de la sécurité nationale.
Me DS Bah, représentant la défense des victimes, déclare: « Vouloir faire porter toute la responsabilité du massacre du 28 septembre sur les leaders est une manifestation de mauvaise foi. Nous avons compris qu’il n’avait aucune empathie. Et cela dénote de sa personnalité. » Les débats passionnés au tribunal mettent en lumière les différentes perspectives sur les événements tragiques du 28 septembre, suscitant des réactions vives des deux parties impliquées dans ce procès historique.
Jacque Tolno