Labé a été secouée le week-end dernier par un tragique événement survenu dans le secteur 6 de TATA1. Une femme a été retrouvée morte dans la chambre de son petit ami, une semaine après avoir avorté, selon les informations recueillies. Les circonstances de sa mort soulèvent des questions troublantes sur les conséquences de l’interruption volontaire de grossesse.
Maitre Amadou Bela, responsable des jeunes du secteur 6, a expliqué comment il a été alerté de la tragédie. « C’est un jeune voisin qui est venu me dire qu’il y avait un problème là où ils résident. Il m’a informé que son ami vivait avec une jeune femme dans la même chambre, mais que cette dernière était décédée. Nous avons décidé d’investiguer et, en ouvrant la porte, nous avons effectivement découvert son décès », a-t-il déclaré.
Selon les témoignages, la femme était enceinte de son petit ami, mais ne souhaitait pas poursuivre la grossesse. Elle aurait tenté un avortement qui aurait mal tourné, conduisant à sa mort le samedi dernier. Maitre Amadou Bela a ajouté : « La femme avait dit à son copain qu’elle ne pouvait pas vivre avec cette grossesse. Le mardi, elle a réclamé son téléphone au jeune avant son départ en ville. À son retour le soir, elle a révélé qu’elle l’avait vendu pour financer l’avortement. Depuis ce jour, elle souffrait de douleurs jusqu’à ce qu’elle succombe. »
Alerté par cette tragédie, Maitre Amadou Bela a immédiatement informé les autorités compétentes. Le service de sécurité a été dépêché sur les lieux pour constater les faits et appréhender le petit ami de la victime. « J’ai appelé le chef de secteur ainsi que le chef de quartier. Le chef de secteur est arrivé en première position, suivi du chef de quartier avec les forces de sécurité. Après avoir constaté la situation, la police a emmené le jeune homme tandis que les gendarmes ont pris en charge le corps », a précisé le responsable des jeunes.
Bien que l’identité de la victime ne soit pas encore officiellement confirmée, des informations indiquent qu’elle était originaire de Maci, dans la préfecture de Pita. Cette tragédie met en lumière les défis liés à la question des avortements clandestins et soulève des préoccupations quant à la santé reproductive des femmes. Les autorités locales sont appelées à enquêter sur les circonstances exactes de ce drame poignant.
Hamidou Tounkara