Au cœur du règne végétal, dans l’univers fascinant des plantes à fleurs, la fleur émerge en tant qu’organe de reproduction sexuée. Après la pollinisation, elle subit une métamorphose cruciale, se transformant en fruit porteur de graines ou parfois en un fruit dépourvu de ces précieuses semences. Alors que certaines fleurs choisissent de s’épanouir solitaires, la plupart se regroupent en une florescence, une dynamique florale trop souvent négligée en Guinée malgré son rôle essentiel dans la préservation de l’environnement.
Un reportage d’Espace FM a récemment rencontré un floriste passionné à Conakry. Celui-ci souligne l’attrait ancien qu’exercent les fleurs sur les humains, les incitant à les cultiver et les utiliser à des fins ornementales, même si, à certaines périodes, elles ont été rejetées ou négligées, comme au premier siècle chrétien. Aujourd’hui, cependant, la valorisation des fleurs va bien au-delà de leur esthétique. Elhadj Mamadou Bah affirme : « Auparavant, cela ne se faisait pas, mais actuellement, notre intérêt pour les fleurs ne se limite pas à leur beauté. C’est surtout pour la santé, le climat et également pour leur aspect esthétique. »
Malgré leur importance, le métier de fleuriste demeure méconnu pour beaucoup. Un floriste local, Mohamed Sylla, a partagé quelques-unes des difficultés auxquelles ils font face au quotidien : « Nous rencontrons des difficultés ici, notamment des problèmes d’eau, de terreau, le manque d’outils tels que la brouette et la pelle. De plus, nous n’avons pas d’endroit dédié à la formation. »
Bien que ces artisans de la nature aient des opportunités avec certains clients, ils lancent un appel pressant à l’État pour un soutien plus significatif. Mohamed Sylla explique : « Nous avons des occasions, parfois des clients viennent et nous encouragent. Actuellement, nous sommes en contact avec d’autres fleuristes de la ville de Conakry. Nous sollicitons l’État, les ONG et les personnes de bonne volonté pour nous aider à obtenir un espace plus grand. »
Nombreuses sont celles et ceux qui se consacrent à cette profession en raison de son impact sur l’environnement et la qualité de vie humaine. Cependant, le constat demeure alarmant quant à la reconnaissance et au soutien accordés à cette activité cruciale. Les fleuristes guinéens appellent à l’action collective pour préserver la beauté florale et renforcer leur contribution à la santé et à l’environnement.
Moussa Thiam