Avant les nombreux États qui votent mardi 5 mars pour le Super Tuesday, les républicains de Washington votent tout ce week-end pour désigner leur candidat à l’élection présidentielle. Pas forcément comme ceux du reste du pays, les conservateurs sont minoritaires dans le district fédéral, mais semblent afficher une unité contre l’ex-président Donald Trump.
Dans le district de Columbia, les républicains sont tellement peu nombreux qu’ils ont un seul bureau de vote, installé pour trois jours dans un grand hôtel du centre-ville. C’est là que Nikki Haley, dernière adversaire de Donald Trump, est venue rencontrer les électeurs locaux, en expliquant qu’avec l’ancien pésident, la défaite est assurée.
« Combien de fois faudra-t-il que nous perdions avant de commencer à nous dire que c’est peut-être Donald Trump le problème ? » lance-t-elle. Le succès est immédiat et parmi les gens qui applaudissent, il y a Kris Persinger, qui travaille dans la finance et qui n’est pourtant pas un habitué. « Je ne l’avais jamais vue. C’est mon premier événement avec elle. Et elle a bien dit que Donald Trump ne pense qu’à lui et pas aux gens dans ses déclarations et ses idées. Et c’est notamment pour ça que j’ai applaudi. »
Patrick Wohl travaille dans l’industrie. Et comme beaucoup de ceux qui continuent à soutenir Nikki Haley malgré ses défaites successives, il a une raison bien claire : « Je veux quelqu’un qui ne soit pas Trump (rires). N’importe qui, mais pas Trump. Je pense que notre pays mérite mieux. Je veux quelqu’un que nos enfants peuvent respecter. Et ce n’est pas Trump. »
Ces républicains anti-Trump sont clairement minoritaires dans le parti. Mais être en minorité, les républicains de Washington, en ont l’habitude. En 2020, Joe Biden avait raflé 93 % des voix dans la capitale fédérale.
Alors que les prochains jours vont être décisifs pour la campagne de Nikki Haley, la seule rivale de Donald Trump encore en lice vient de recevoir le soutien inattendu de deux sénatrices. Cela en amont du Super Tuesday, la grande journée électorale de mardi 5 mars, lorsque les électeurs de 16 États choisiront leur candidat pour la présidence. La candidate a également annoncé avoir récolté 12 millions de dollars.
La candidate républicaine a été lâchée cette semaine par un grand donateur. Mais elle a de quoi se réjouir. Avant la fin de la primaire de Washington, qui s’achève dimanche 3 mars et qui pourrait lui accorder sa première victoire, NIkki Haley a reçu ses premiers soutiens de deux sénatrices : Lisa Murkowski et Susan Collins, élues de l’Alaska et du Maine, deux États qui participent au Super Tuesday, la grande journée électorale mardi 5 mars.
Ces deux femmes sont connues pour leur opposition farouche à l’ancien président Donald Trump, favori à l’investiture républicaine. Elles avaient voté en faveur de sa destitution pour « incitation à l’insurrection » après l’assaut du Capitol en janvier 2021.
Si leur soutien est un geste important pour Nikki Haley, il est loin de suffire à renverser la tendance et rendre l’ancienne ambassadrice auprès de l’ONU la favorite : pour l’instant elle n’a remporté aucune primaire face à son rival Donald Trump.
La donne pourrait changer dimanche 3 mars, avec la ville fédérale de Washington, où les électeurs républicains sont plutôt modérés.
Nikki Haley a en tout cas affirmé avoir récolté 12 millions de dollars au cours du mois de février. Une façon de dire que malgré ses nombreuses défaites, les donateurs continuent de croire en elle. Reste à savoir si les électeurs conservateurs lui font aussi confiance.
Source: RFI