Dans les couloirs de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), la plainte visant Moussa Magassouba, ancien ministre des Mines, son conseiller économique Yakhouba Kourouma, et le directeur général de la SONAP, Amadou Doumbouya, continue de faire des vagues. Les trois figures sont accusées de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite, avec des allégations précises portant sur des montants considérables.
Alseny Farinta Camara, membre éminent du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), dénonce avec véhémence la lenteur du processus judiciaire. Il exprime ses doutes quant à la possibilité que ce dossier soit simplement classé sans suite à la CRIEF. Camara souligne que la crédibilité de l’institution est actuellement remise en question au sein du gouvernement, de l’administration publique, et de la société guinéenne qu’elle est censée représenter et défendre.
Les accusations portées contre l’ex-ministre des Mines et de la Géologie, Yakhouba Kourouma, incluent le détournement de deux millions de dollars et plus de 10 milliards de francs guinéens au détriment du directeur général de la Société Ciment d’Afrique.
Selon Alseny Farinta Camara, depuis l’arrivée du Comité National de Redressement et de Développement (CNRD), la Guinée est plongée dans une corruption endémique, alimentée par une minorité de personnes s’enrichissant au détriment des intérêts nationaux.
La plainte ne se limite pas à ces deux figures. Le directeur général de la SONAP, Amadou Doumbouya, est également visé par une accusation concernant l’achat d’une villa estimée à 14 milliards de francs guinéens au Texas, aux États-Unis. Alseny Farinta Camara souligne que la corruption aggrave l’injustice sociale en Guinée, touchant de manière disproportionnée les couches les plus vulnérables de la population.
Le plaignant affirme que le combat contre la corruption ne peut se limiter à l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et la Promotion de la Bonne Gouvernance. Il promet d’aller plus loin dans cette lutte, insistant sur la nécessité de mettre un terme à cette pratique nuisible à l’intérêt national.
Alpha Amadou Diallo