Une scène digne d’un thriller s’est déroulée au pied de la majestueuse montagne de Laböta, dans la région de Kindia, alors qu’un bus de transport en commun en direction de Kankan a été la cible d’un audacieux braquage. Armés de fusils PMAK et d’autres armes blanches, selon les témoignages des victimes, les assaillants ont dépouillé les passagers jusqu’à vider leurs comptes Orange Money, soupçonnant la présence de fortes sommes d’argent à bord du véhicule.
Un reporter intrépide d’Espace FM s’est rendu sur les lieux du drame pour constater l’ampleur des dégâts. Selon ses observations, l’attaque était minutieusement planifiée, exécutée avec une précision chirurgicale. Une dizaine de coupeurs de route cagoulés ont pris en otage le chauffeur et les sept passagers, prenant ensuite le contrôle du véhicule pour le détourner de sa trajectoire initiale.
Les témoignages recueillis sur place dressent un tableau terrifiant de l’incident. Daouda, le chef du minibus à destination de Kankan, déplore la perte de marchandises variées, dont un congélateur, une climatisation, ainsi que 25 cartons de cigarettes Ronson. Maimouna Diané, l’une des victimes, relate avec émotion la perte de tous ses biens, y compris les vêtements de ses enfants et ses téléphones. Quant à Aboubacar Sanoh, le chauffeur, il raconte comment les braqueurs ont coercitivement vidé les comptes Orange Money des passagers après avoir récupéré tous leurs téléphones.
Initialement se faisant passer pour des agents de sécurité à la poursuite d’un véhicule transportant des médicaments frauduleux, les malfrats ont rapidement révélé leur véritable intention. Comme l’explique Mamadou Ciré Barry, un autre passager, l’un des assaillants a informé le chauffeur qu’ils avaient reçu des informations sur la présence de 400 millions de francs guinéens à bord du bus, transformant ainsi une prétendue opération contre la contrebande en un assaut violent et lucratif.
La gendarmerie, une fois sur les lieux, n’a pu que constater les dégâts, laissant les syndicalistes réclamer avec véhémence une protection renforcée des routes. Ils exigent des patrouilles régulières pour assurer la sécurité des voyageurs et mettre fin à cette vague d’insécurité qui s’abat sur les routes guinéennes.
Djoubayirou Baldé