Depuis plusieurs mois, le Premier ministre estonien, Kaja Kallas est devenue l’une des voix les plus fortes contre Vladimir Poutine et pour la défense de l’Ukraine.
À la veille du Conseil européen, qui réunit les dirigeants de l’UE à Bruxelles elle s’est une nouvelle fois montrée inflexible à l’égard de la Russie et a rappelé que ce n’est pas seulement la sécurité européenne qui est menacée, mais la sécurité mondiale. « Lorsque l’agression fonctionne à un endroit, c’est une invitation à l’utiliser ailleurs », c’est pourquoi « nous devons concentrer nos efforts sur le plan militaire », affirme-t-elle.
« Nous voulons la paix, mais une paix durable. Et une paix aux conditions de la Russie ne le sera pas », car « après quelques années de pause, l’agresseur ira plus loin ». La faiblesse « provoque » le président russe Vladimir Poutine, c’est pourquoi il préconise d’investir davantage dans la défense et, bien que libéral, a augmenté les impôts dans son pays, qui consacre déjà 3 % de son PIB aux dépenses militaires.
« Les dirigeants des pays ayant de meilleurs voisins que l’Estonie ont du mal à expliquer cela à l’opinion publique parce qu’en temps de paix, il y a beaucoup de meilleurs endroits où mettre l’argent », mais « cela ne peut pas nous arriver comme avec la pandémie », prévient-elle. « Le problème avec la défense, c’est qu’au moment où l’on en a besoin, il est trop tard »
(FM/Source: agences/Photo: Filip Andrejevic/Unsplash)