Dans une démonstration sans équivoque de sa détermination à éradiquer la corruption et le détournement des biens publics, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) a amorcé une lutte implacable dès son accession au pouvoir. Une annonce récente de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) résonne comme un coup de tonnerre dans les cercles financiers, dévoilant la saisie de sommes astronomiques.
Lors d’une prise de parole publique, Alpha Sény Camara, Directeur Général de l’AGRASC, a révélé la découverte de trois comptes à la Banque Société Générale de Guinée, totalisant la somme vertigineuse de 1 036 000 0000 GNF. Dans le même établissement financier, un autre compte affiche un solde de 70 420 euros, tandis qu’un compte chez Ecobank recèle 60 146 dollars.
Camara a précisé que près de 25 millions de dollars ont été présumés être des fonds rapatriés sur le compte de dépôt et consignation, géré par l’AGRASC et domicilié au Trésor. Il souligne également que si ces fonds sont convertis en GNF, cela atteint près de 200 milliards, provenant des ordonnances émises à l’encontre de personnes poursuivies par l’Agent Judiciaire de l’État devant la CRIEF.
Le responsable de l’AGRASC a également mentionné un autre compte bancaire dont les avoirs s’élèvent à environ 126 milliards GNF, appartenant à une seule personne dont le salaire mensuel ne dépassait pas 7 millions GNF. Il a souligné le rôle de son institution dans la gestion de ces fonds en attendant les décisions de justice, afin de déterminer ce qui doit être retenu, restitué ou utilisé pour indemniser.
Dans un souci d’harmonie avec les standards internationaux, Alpha Sény Camara a souligné que l’AGRASC représente le dernier maillon de l’appareil judiciaire, travaillant en réponse aux attentes des institutions internationales telles que les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine et la CEDEAO, pour lutter contre la corruption, le blanchiment d’argent et l’enrichissement illicite à travers des agences autonomes.
Il a conclu en mettant en lumière une question cruciale : « En Guinée, il est inconcevable qu’une personne qui n’avait aucun revenu jusqu’en 2010, et dont le salaire n’a pas dépassé 7 millions de GNF par la suite, puisse accumuler une telle richesse. Cela signifie qu’elle puise quelque part, et là où elle puise, il s’agit d’un bien commun. Même le président de la République n’est pas propriétaire des fonds qui lui sont alloués, ce sont des fonds publics. L’utilisation de ces fonds à des fins personnelles est inacceptable. »
Aziz Camara