Selon un document intitulé « deuxième livrable de la facilitation » – vu par lindependant.org – et élaboré par les facilitatrices désignés pour le « dialogue inclusif », prévu du 24 novembre au 15 décembre 2022, les participants aux discussions devront rester discrets sur le contenu des travaux thématiques.
Les facilitatrices disent accorder une importance capitale à « une approche participative et concertée », estimant, de ce fait, nécessaire l’organisation de la session inaugurale « en vue de s’accorder sur les termes de références du cadre de dialogue inter-guinéen proposé par l’équipe des facilitatrices ».
Toutefois, « pour la sérénité du processus, les représentants des Parties prenantes devront s’abstenir de toutes déclarations publiques sur le contenu des débats des travaux thématiques. L’équipe de la facilitation assurera la communication à travers un porte-parole », soulignent les rédactrices du document.
Un conférence de presse est programmée à la fin du processus de dialogue.
Parmi les thématiques qui seront débattues, il est prévu, entre autres, la problématique de l’exercice des libertés publiques en lien avec la loi ; la problématique de l’exercice des activités politiques en lien avec le judiciaire ; le mécanisme de suivi et de l’évaluation des conclusions du dialogue, assurent les facilitatrices (voir ci-dessous).
Sur le plan méthodologique, les facilitatrices prévoient de « mettre ensemble toutes les parties prenantes en vue de valider, avant les travaux, les termes de références y compris le programme de travail du cadre de dialogue, les procédures et les éléments essentiels sur les thématiques ».
Bien qu’invité, le trio de coalitions de partis politiques (ANAD, FNDC politique et RPG-AEC) a maintenu sa position, après avoir fixé une dizaine de préalables (non satisfaits) dont il exige le respect avant d’accepter de venir à la table des discussions qui visent à trouver un consensus, pour une sortie de transition apaisée.
La CORED de l’homme d’affaires Mamadou Sylla a déclaré mercredi avoir « pris acte de son exclusion » de qu’on appelait « le quatuor » il y a quelques jours, sans indiquer toutefois s’il participerait aux débats prévus à l’hôtel Riviera Royal.
Les Etats-Unis, observateurs importants du processus en Guinée, ont dans un communiqué rendu public mercredi, appelé toutes les parties à rejoindre le cadre de dialogue.
Le document indique que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), via son médiateur (l’ex président béninois, Thomas Yayi Boni), les partenaires techniques et financiers, le groupe du G5 Guinée et le Conseil national de transition font partie des invités.
Enfin 13 groupes thématiques répartis comme suit sont prévus : 3 Représentants des coalitions politiques ; 2 Représentants des faitières de la société civile ; 1 Rapporteur ; 1 Personne ressource spécialiste du domaine ; 1 Représentant du CNRD/gouvernement.
Dernier détail important, le premier ministre Bernard Gomou devrait coordonner avec le médiateur de la CEDEAO, « toutes les activités du cadre de dialogue par l’entremise d’un secrétariat technique conjoint », assure le document.
La rédaction
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NB :
ANAD : Alliance national pour alternance et la démocratie
CORED : Convergence pour la renaissance de la démocratie
UFR : Union des Forces Républicaines qui fait partie du FNDC politique (officiellement dissous)
RPG-AEC : Rassemblement du peuple de Guinée, Arc en Ciel
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Au total, treize thématiques feront l’objet de discussions :