Le Mouvement syndical guinéen se trouve dans une impasse concernant la distribution des subventions accordées par l’État et la désignation des représentants pour la 132ème Session de la Conférence internationale du travail (CIT), prévue à Genève du 3 au 14 juin 2024.
Huit centrales syndicales ont exprimé leur mécontentement dans une lettre adressée au ministre du Travail et de la fonction publique, dénonçant un processus « unilatéral ». Elles déclarent que la liste des représentants syndicaux guinéens a été établie sans consultation du Mouvement Syndical Guinéen, appelant ainsi à des mesures correctives pour rectifier cette situation qui va à l’encontre de l’inclusivité et du respect des procédures démocratiques.
Un autre point de friction concerne la répartition des subventions allouées par l’État aux centrales syndicales pour leur fonctionnement. Les protestataires font remarquer que cette subvention remonte à des évaluations sociales contestées datant de 2016.
Sur la question de la répartition des fonds, les signataires proposent que deux tiers (⅔) du montant soient répartis entre toutes les centrales syndicales opérant en Guinée, tandis que le tiers restant serait distribué proportionnellement en fonction de l’ancienneté des centrales syndicales, en attendant la tenue effective des élections sociales conformément à la loi.
En outre, les signataires exigent que toute correspondance en provenance du ministère soit adressée directement et individuellement à chaque centrale syndicale.
Saliou KEITA