Les flamants roses au Kenya, en Tanzanie et en Éthiopie sont menacés à cause des conséquences du changement climatique, alerte une étude publiée dans la revue Current Biology. Les algues et les bactéries dont ils se nourrissent sont en effet en fort déclin. La région abrite les trois quarts de la population mondiale de flamants nains, une variété qui figure déjà sur liste rouge des espèces en danger.
Chaque année, plus d’un million de flamants roses se rassemblent sur les lacs d’Afrique de l’Est, un spectacle somptueux qui attire habituellement des dizaines de milliers de touristes.
Cependant, ces oiseaux flamboyants sont désormais en danger, selon les scientifiques et après analyse d’images satellites, de relevés climatiques et de données d’observation des oiseaux sur plus de 20 ans.
Leurs recherches montrent, en effet, que le niveau de l’eau des lacs où vivent ces flamants roses atteint des niveaux record. Résultat : l’alcalinité et la salinité de l’eau sont considérablement diluées, ce qui entraîne un déclin massif des bactéries et des algues qui y vivent. Ce sont des algues uniques dont les flamants dépendent pour se nourrir et survivre.
Dérèglement climatique et déforestation
Si les flamants tentent de déserter ces lacs, à l’environnement protégé, ils risquent de faire face à d’autres dangers, liés aux activités humaines, selon l’étude.
Selon les chercheurs, cette augmentation du niveau de l’eau est dûe aux fortes précipitations qui touchent la région, en raison du dérèglement climatique causé par l’homme mais aussi à cause de la déforestation qui entraine un ruissellement important ainsi qu’au phénomène climatique naturel El Nino.
Le lac Nakuru au Kenya, par exemple, s’est agrandi d’environ 90% entre 2009 et 2022. Dans le même temps, la concentration d’algues y a diminué de moitié.
source: RFI