La deuxième journée de confrontation dans le procès des événements tragiques du 28 septembre 2008 s’est trouvée ralentie ce mardi en raison de l’absence d’une partie civile. L’attente était palpable dans la salle alors que la confrontation tant attendue entre Mamadou Aliou Keité et Assiatou Bah ne s’est pas concrétisée.
Cette dernière, représentée par son avocat Me Alpha Amadou Ds Bah, a justifié son absence pour des raisons de santé. Le tribunal a ainsi été informé que la partie civile ne souhaitait plus participer à cet exercice, ayant déjà témoigné devant le juge d’instruction. Bien que le ministère public n’ait émis aucune objection, la défense a exprimé son désaccord, qualifiant cette décision de fuite en avant.
Me Paul Yomba Kourouma, représentant la défense, a plaidé devant le tribunal pour que les accusations portées par Assiatou Bah contre Mamadou Aliou Keita soient déclarées non fondées. Il a souligné qu’il était grand temps pour elle de venir confronter son présumé bourreau. Me Abou Camara, quant à lui, a tenté sans succès d’obtenir la mise en liberté de son client.
Ému, l’accusé a rejoint les rangs aux côtés du Capitaine Moussa Dadis Camara et du Colonel Abdoulaye Cherif Diaby sur demande du ministère public. L’interrogation principale portait sur le nombre de rencontres entre l’ancien ministre de la santé et le chef de la junte le 28 septembre 2008. Le Colonel Diaby a répondu que les deux hommes s’étaient rencontrés deux fois ce jour-là : la première fois vers 14 heures au camp Alpha Yaya Diallo, où il avait fait un rapport à Dadis, et la seconde fois lorsqu’il avait reçu l’instruction de préparer un devis pour la prise en charge des blessés, des propos corroborés par le Capitaine Moussa Dadis Camara.
L’audience a été ajournée à mercredi pour la poursuite des confrontations, laissant en suspens l’issue de cette journée intense au tribunal.
Alpha Amadou Diallo