Ce jeudi 24 novembre 2022, au Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn, s’est ouvert le procès opposant l’ex-ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Ibrahima Kourouma et son ancien secrétaire général Mohamed Mama Camara, aux collectifs de victimes de déguerpissement de Kaporo-rail, Kipé2 et Dimesse, dans la Commune de Ratoma.
Les deux personnalités citées sont poursuivis pour des faits de « rebellion, destructions d’édifices privées, bris des clôtures et enlèvement des bornes abus d’autorité et de fonction », mais le juge a décidé de renvoyer l’audience dans deux semaines.
L’avocat de la partie civile, Alpha Yaya Dramé, a expliqué que le renvoi se justifie par l’absence de prévenus dont l’ex ministre, Ibrahima Kourouma
« Le motif de renvoi, c’est qu’aucun des prévenus n’est présent à l’audience ; l’un des prévenus est en détention à la maison centrale. Donc le procureur a sollicité que le dossier soit renvoyé à deux semaines »
Me Dramé a expliqué que la partie adverse avait sollicité un renvoi d’un mois pour lui permettre d’examiner les nombreuses pièces versées au dossier mais que les débats contradictoires ont permis au président du tribunal d’ordonner un renvoi de 2 semaines.
Selon lui, « Le déguerpissement de Kaporo Rail est intervenu en violation d’une décision de justice ».
Sous le régime déchu d’Alpha Condé, plusieurs familles avaient été déguerpies dans le cadre des opérations de récupération des domaines de l’Etat.
Certaines victimes avaient brandi des papiers – que l’administration de l’époque avaient jugés frauduleux – mais cela n’a pas empêché les maisons, les commerces et autres endroits bâtis occupés de tomber sous les coups des pelleteuses.
Alpha Amadou Diallo