Quelques heures après avoir été informé de sa suspension du poste de secrétaire général par intérim du PDG-RDA, Oyé Béavogui, depuis l’étranger, a réagi vivement. Le document, signé par Elhadj Sanoussy Keïta, « président d’honneur du parti », a été qualifié de non authentique et d’illégitime par Béavogui. Il affirme que Keïta, une figure morale du parti, aurait été manipulé par Andrée Dédé Camara, une proche de Mohamed Touré, le secrétaire général du PDG-RDA.
Dans une déclaration, Béavogui a exprimé son opposition à cette décision, affirmant que la personne ayant signé le document l’a fait sous la pression du pouvoir en place. « Ils profitent tout simplement de mon absence du pays pour se livrer à un tel spectacle déshonorant pour le Parti et la mémoire de nos devanciers », a-t-il déclaré au micro de nos confrères d’Espace FM.
Oyé Béavogui a insisté sur le fait qu’il resterait en poste en tant que secrétaire général par intérim jusqu’au retour de Mohamed Touré. Selon lui, cette suspension est le résultat d’une manipulation orchestrée par des éléments proches du régime du président Doumbouya. « Je reste serein jusqu’à mon retour à Conakry pour reprendre les choses en main et continuer à défendre l’aspiration légitime des militantes et militants du PDG », a-t-il ajouté.
Cette situation intervient dans un contexte de tension autour du retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. La suspension d’Oyé Béavogui survient après qu’il a participé à une réunion de plusieurs coalitions politiques et organisations de la société civile, où il a lu une déclaration appelant à un retour rapide à la démocratie. Cette réunion, qui s’est tenue au siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), avait pour but de coordonner les actions de l’opposition face au pouvoir militaire en place.
Le bras de fer entre les différents courants du PDG-RDA reflète la complexité des enjeux politiques en Guinée et souligne la difficulté de trouver un consensus dans un pays en transition politique. Affaire à suivre.
Alpha Amadou Diallo